FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 13402  de  Mme   Boutin Christine ( Union pour la démocratie française et du Centre - Yvelines ) QE
Ministère interrogé :  travail, emploi et formation professionnelle
Ministère attributaire :  travail, emploi et formation professionnelle
Question publiée au JO le :  25/04/1994  page :  2007
Réponse publiée au JO le :  13/06/1994  page :  3042
Rubrique :  Travail
Tête d'analyse :  Duree du travail
Analyse :  Reduction volontaire. indemnisation. perspectives
Texte de la QUESTION : Mme Christine Boutin attire l'attention M. le ministre du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle sur la possibilite d'indemniser les reductions du temps de travail volontaires. Lorsqu'un salarie, par solidarite, accepte de reduire ses heures de travail pour empecher a l'entreprise de faire faillite, elle estime qu'il est juste d'indemniser ce manque a gagner financier. Elle lui demande que des dispositions soient prises en ce sens.
Texte de la REPONSE : Ainsi que le souligne l'honorable parlementaire, la perte de remuneration engendree par une reduction du temps de travail n'ouvre pas droit systematiquement a une indemnisation par l'Etat. Toutefois, la loi quinquennale relative au travail, a l'emploi et a la formation professionnelle du 20 decembre 1993 a elargi le champ d'intervention des conventions FNE d'aide au passage a mi-temps, au temps partiel. Ainsi, en vertu de l'article L. 322-4-5 du code du travail, ce dispositif permet a tout salarie d'une entreprise en procedure de licenciement pour motif economique acceptant de passer a temps partiel pour eviter son licenciement ou celui d'un autre salarie de l'entreprise de beneficier d'une compensation salariale partielle et degressive pendant une duree de deux ans. Celle-ci represente 40 p. 100 de la perte de remuneration brute horaire occasionnee par le passage a temps partiel la premiere annee, 20 p. 100 la deuxieme annee. Le salarie doit adherer personnellement a la convention conclue entre son employeur et l'Etat et avoir travaille a temps plein dans l'entreprise signataire pendant les douze mois precedant la date d'adhesion a la convention. Enfin, un avenant a son contrat de travail fixant la duree du travail a temps partiel pendant la periode de versement de l'allocation complementaire doit etre conclu avec l'employeur.
UDF 10 REP_PUB Ile-de-France O