FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 13474  de  M.   Raoult Éric ( Rassemblement pour la République - Seine-Saint-Denis ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  25/04/1994  page :  1985
Réponse publiée au JO le :  20/06/1994  page :  3125
Rubrique :  Agriculture
Tête d'analyse :  Entreprises de travaux agricoles et ruraux
Analyse :  Emploi et activite. concurrence des CUMA. taxe professionnelle
Texte de la QUESTION : M. Eric Raoult attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la peche sur la revendication de l'Union nationale des entrepreneurs de travaux agricoles et ruraux (UNETAR). Un projet de loi en preparation, prevoit d'accorder aux cooperatives d'utilisation de materiel agricole (CUMA) l'elargissement de leurs activites pour des travaux d'amenagement rural lie au sol et paysage au profit des collectivites locales, associations foncieres et syndicales autorisees de proprietaires fonciers, dans la limite de 20 p. 100 de leur chiffre d'affaires en etant soumis a 50 p. 100 de la taxe professionnelle et a l'impot sur les societes. En effet, une imposition a 50 p. 100 de la taxe professionnelle semble etre illusoire car les CUMA dont le chiffre d'affaires est inferieur a 400 000 F. TTC ne sont pas soumises a la declaration de leur parc de materiel (valeur d'achat) retenu a 16 p. 100 dans les bases d'imposition (imprime 1003 S) et de ce fait, n'auront qu'une taxe professionnelle symbolique de l'ordre de 400 a 1000 F. avec reduction de 50p. 100. Ceci est derisoire comparativement a la majorite des entreprises de l'UNETAR qui payent en taxe professionnelle entre 1 et 4 p. 100 du chiffre d'affaire, voire plus, tout en beneficiant du plafonnement de 3,5 p. 100 de la valeur ajoutee. Les ETAR ne peuvent accepter que les groupes d'agriculteurs beneficient d'avantages fiscaux (de taxe professionnelle) et financiers (prets bonifies) accomplissant les memes travaux que les ETAR, sans etre soumis aux memes regles. L'extention d'activite aux CUMA risque de favoriser l'arret des investissements et le licenciement de plusieurs milliers de salaries des ETAR (20 000 ETAR, 27 000 salaries). Il lui demande de bien vouloir lui faire connaitre les mesures qu'il envisage de prendre concernant cette question.
Texte de la REPONSE : Le champ d'intervention des cooperatives d'utilisation en commun de materiel agricole doit permettre de repondre aux besoins specifiques des collectivites locales sans introduire de distorsion de concurrence a l'egard des entrepreneurs de travaux agricoles et ruraux. Aux termes de l'article 40 de la loi du 9 janvier 1985, les collectivites locales ou certaines associations autorisees peuvent avoir recours, dans les zones de montagne, apres un appel d'offres infructueux ou dans le cadre d'un marche negocie d'un montant plafonne, aux services d'une CUMA pour la realisation de travaux agricoles ou d'amenagement rural lies au sol et au paysage. Une extension de ce texte requiert un examen au plan interministeriel en preservant le volume d'activite des entrepreneurs locaux.
RPR 10 REP_PUB Ile-de-France O