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Texte de la QUESTION :
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M. Philippe Mathot appelle l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la sante et de la ville, sur l'urgente necessite de la creation a Charleville-Mezieres d'un centre de post-cure pour toxicomanes avec hebergement collectif. Le departement des Ardennes est en effet fort concerne par la toxicomanie, sa proximite immediate a 2 heures de route de centres d'approvisionnement en stupefiants comme Maastricht favorisant non seulement les trafics, mais aussi la consommation. Les associations locales d'accueil et de soins aux toxicomanes effectuent un travail remarquable, en liaison avec tous les partenaires concernes, au premier rang desquels le centre hospitalier specialise de Bel-Air a Charleville-Mezieres. Pour que ce travail puisse etre reellement efficace, un centre de post-cure s'impose, d'autant que le seul centre existant en Champagne-Ardenne est celui de Reims, qui ne compte que douze lits. Un projet, emanant de l'association d'accueil et de soin aux toxicomanes, existe pour la creation d'un centre de douze lits a Charleville-Mezieres. Ce projet ne peut aboutir qu'avec l'engagement de l'Etat. Cet appui est d'autant plus justifie que le releve des depenses des centres specialises de soins aux toxicomanes finances en 1993 par l'Etat au titre des actions obligatoires de sante en application de l'article 3 de la loi no 70-1320 du 31 decembre 1970 modifie par l'article 51 de la loi no 83-663 du 22 juillet 1983 fait ressortir pour le departement des Ardennes un montant de 104 450 francs pour 1993. Ce montant, qui place les Ardennes en avant-derniere position des departements ayant percu des fonds, est tres faible au regard des besoins et des depenses engagees pour des departements de taille comparable soumis aux memes risques. Il lui demande quelles mesures urgentes elle compte prendre pour permettre l'ouverture d'un centre a Charleville-Mezieres.
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