FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 21987  de  M.   Cornillet Thierry ( Union pour la démocratie française et du Centre - Drôme ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales, santé et ville
Ministère attributaire :  santé publique et assurance maladie
Question publiée au JO le :  19/12/1994  page :  6241
Réponse publiée au JO le :  14/08/1995  page :  3542
Rubrique :  Hopitaux et cliniques
Tête d'analyse :  Carte sanitaire
Analyse :  Consequences. rapport Soubie
Texte de la QUESTION : M. Thierry Cornillet appelle l'attention de Mme le ministre d'Etat, ministre des affaires sociales, de la sante et de la ville, sur les consequences de la loi du 18 janvier 1994 qui introduit la notion de taux d'utilisation des installations hospitalieres et sur les conclusions du recent rapport Soubie qui souligne la notion de quantite de soins prodigues. Ne peut-on pas craindre qu'une analyse par trop quantitative du systeme hospitalier ne conduise a des erreurs d'appreciation, entrainant la suppression de centres de soins de petite taille et par la meme la sous-medicalisation d'une partie importante du territoire national.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire a appele l'attention de Mme le ministre de la sante publique et de l'assurance maladie, sur la notion de taux d'utilisation des installations hospitalieres tel qu'il est mentionne a l'article L. 712-17-1 du code de la sante publique. Cet article, introduit par la loi du 18 janvier 1994, vise a repondre a une double preoccupation de sante publique et de maitrise des depenses. Il est, en effet, innoportun de maintenir en fonctionnement des services manifestement sous-occupes alors qu'en raison d'une offre de soins tres dense sur le territoire (environ 3 800 etablissements de sante publics et prives), ils ne repondent pas toujours aux criteres de securite et de qualite, aujourd'hui exigibles, du fait, notamment, de la difficulte a y attirer des professionnels ayant les competences necessaires, et de la necessite d'assurer un niveau d'activite suffisant pour garantir la perennite de ces competences. Ces orientations permettront, correlativement, de renforcer les structures dont le niveau d'activite est plus compatible avec la securite des soins et de developper des activites de soins de suite, de readaptation, de longue duree, pour lesquels les besoins restent mal couverts. Une telle politique ne doit cependant pas s'appuyer exclusivement sur des criteres quantitatifs. C'est pourquoi, Mme le ministre a decide d'engager une analyse approfondie des besoins de sante publique, en particulier au plan regional. Plusieurs mesures seront prises a cet egard dans les prochains mois.
UDF 10 REP_PUB Rhône-Alpes O