FICHE QUESTION
10ème législature
Question N° : 35071  de  M.   Mariani Thierry ( Rassemblement pour la République - Vaucluse ) QE
Ministère interrogé :  travail et affaires sociales
Ministère attributaire :  travail et affaires sociales
Question publiée au JO le :  12/02/1996  page :  739
Réponse publiée au JO le :  20/05/1996  page :  2768
Rubrique :  Hopitaux et cliniques
Tête d'analyse :  Fonctionnement
Analyse :  Chirurgie. duree d'hospitalisation
Texte de la QUESTION : M. Thierry Mariani appelle l'attention de M. le ministre du travail et des affaires sociales sur les difficultes que connait actuellement le developpement de la chirurgie ambulatoire. Depuis ces dernieres annees, les progres des techniques anesthesiques et chirurgicales ont permis l'admission du patient le matin et sa sortie de l'hopital le soir meme. Cela constitue un grand progres pour le confort du malade. Il semble cependant que ce developpement soit aujourd'hui ralenti par un cadre reglementaire contraignant qui provoque le plafonnement de cette nouvelle forme d'activite hospitaliere a 36 p. 100 des interventions pratiquees. Ce pourcentage est nettement inferieur a celui d'autres pays, en particulier des Etats-Unis. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui faire savoir quelles mesures il entend prendre afin de permettre a ce mode d'intervention de continuer a se developper dans l'interet des patients.
Texte de la REPONSE : La chirurgie ambulatoire a connu au cours des dix dernieres annees un essor sans precedent dans notre pays. Les avantages de cette pratique, qui permet au patient de regagner son domicile le jour meme de l'intervention, sont bien connus : attenuation de l'anxiete des malades, diminution des examens complementaires et des complications infectieuses, reinsertion professionnelle plus rapide. Ce mode de prise en charge represente aujourd'hui une forte proportion (voisine de 35 p. 100) de l'ensemble des interventions chirurgicales pratiquees en France. A ce jour, aucune etude comparative ne permet d'affirmer que ce pourcentage soit nettement inferieur a celui realise aux Etats-Unis, ou la notion de chirurgie ambulatoire recouvre une dimension plus large. Il faut souligner qu'en France, ce developpement est caracterise par un important desequilibre, tant geographique qu'au regard du statut des etablissements. Ainsi 85 p. 100 des places d'anesthesie ou de chirurgie ambulatoires autorisees a ce jour dans notre pays sont installees dans des etablissements de sante prives. La question de l'honorable parlementaire pose en realite le probleme des conditions de developpement d'une pratique chirurgicale qualitativement plus performante dans un contexte de satisfaction quantitative des besoins, tels que les mesure la carte sanitaire. A cet effet, l'article L. 712-10 du code de la sante publique prevoit un mecanisme de creation de places de chirurgie ambulatoire par derogation a la carte sanitaire. Ainsi, le projet de creation peut etre autorise lorsqu'il est accompagne d'une reduction de 2 a 2,25 lits de chirurgie par place, selon que le degre d'excedent de la carte sanitaire est superieur ou inferieur a 25 p. 100 des besoins theoriques. Par ailleurs, lorsqu'un schema regional d'organisation sanitaire a ete arrete par le prefet de region, les projets s'inscrivant dans le cadre d'un contrat d'objectif peuvent egalement etre autorises a titre derogatoire. Cette reglementation est applicable aussi bien aux etablissements de sante publics qu'aux etablissements de sante prives. Ces regles, qui ont permis la creation derogatoire de plusieurs centaines de places au cours des dernieres annees, ont pour objet de permettre un developpement des structures de chirurgie ambulatoire de maniere substitutive et non additive aux moyens d'hospitalisation traditionnels.
RPR 10 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O