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Texte de la QUESTION :
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M. Pierre Hellier souhaite attirer l'attention de M. le secretaire d'Etat a la sante et a la securite sociale sur les abus commis par de jeunes adolescents qui, tout a fait librement, se procurent certains medicaments aupres des officines de pharmacie. Il en est ainsi du neocodion, medicament a base de codeine et de derives d'opiaces, que les adolescents peuvent acheter librement en pharmacie, a concurrence de deux boites de comprimes au maximum par officine. Ces jeunes, en allant d'une pharmacie a l'autre peuvent donc facilement obtenir un nombre consequent de boites de comprimes leur permettant, helas ! d'user de ce produit non pas a des fins therapeutiques mais pour se droguer. Il lui demande donc de tout mettre en oeuvre pour limiter ces derives en matiere de vente et de consommation de medicaments opiaces qui permettent aux plus jeunes de s'adonner a la drogue et aboutissent parfois a des etats de dependance, o combien dangereux pour la sante de nos adolescents !
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Texte de la REPONSE :
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Il est precise a l'honorable parlementaire que la question du detournement d'usage de certains medicaments a base de codeine fait l'objet d'un suivi attentif par les pouvoirs publics. Cette surveillance reguliere a permis de mettre en evidence que ces produits ne semblent pas, de maniere significative, a l'origine de nouvelles toxicomanies mais sont generalement utilises par des heroinomanes en etat de manque. Dans ce contexte, des mesures ont ete adoptees en vue de restreindre leur usage : diminution au minimum suffisant pour leur conserver leur activite therapeutique des doses de codeine contenues dans les medicaments en vente libre et limitation de la delivrance a une boite, delivrance uniquement sur ordonnance des medicaments contenant des doses plus fortes de codeine. De plus, il faut ajouter qu'a des demandes paraissant decouler d'un abus d'utilisation a des fins toxicomaniaques, et lorsque l'interet de la sante du patient lui parait l'exiger, le pharmacien peut, conformement aux dispositions de l'article R. 5015-60 du code de la sante publique, opposer un refus de delivrer un medicament. Parallelement, une sensibilisation des pharmaciens en contact avec les toxicomanes a ete realisee notamment par la distribution a tous les officinaux de la brochure « toi et la drogue ». Si des elements nouveaux intervenaient, la commission des stupefiants et psychotropes chargee plus particulierement de la surveillance de ce dossier reexaminerait les mesures a prendre. Depuis la mise sur le marche de produits de substitution, la vente de certaines specialites a base de codeine, a d'ailleurs sensiblement diminue.
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