Texte de la QUESTION :
|
M. Michel Fromet attire l'attention de M. le ministre du travail et des affaires sociales sur les difficultes entrainees par l'application de la loi du 29 juillet 1994 sur la bioethique. Le Gouvernement britannique vient d'ordonner, conformement a sa loi en vigueur, la destruction de plus de trois mille embryons humains, conserves par congelation et qui ne faisaient plus l'objet de « projet parental ». Cette annonce a relance la polemique en France sur l'incertitude qui regne quant au sort qui peut, ou qui doit etre reserve aux milliers d'embryons, actuellement conserves dans les centres specialises d'assistance medicale a la procreation. Des questions restent, en effet, en suspens. La communaute medicale ne peut repondre ainsi actuellement favorablement a une demande de destruction des embryons si les parents le souhaitent. La loi du 29 juillet 1994 n'a pas prevu celle-ci et l'interpretation de la jurisprudence actuelle tend a penser que cette destruction est interdite. De meme, l'article L. 152-5 du code de la sante publique stipule que la donation d'embryon necessite le consentement du couple et, en outre, que les embryons satisfassent « a des regles de securite sanitaire ». Or, a ce jour, aucun texte ne precise quelles sont ces regles sanitaires. Ainsi, devant l'attente des professionnels, il serait souhaitable que le calendrier de revision de la loi sur la bioethique programme pour 1999 soit avance, afin de traiter, le cas echeant, de ces differents problemes. Il souhaite donc savoir si le Gouvernement entend repondre a cette attente des professionnels confrontes a ces difficultes quotidiennes.
|