FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 10555  de  M.   Dhaille Paul ( Socialiste - Seine-Maritime ) QE
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  emploi et solidarité
Question publiée au JO le :  23/02/1998  page :  980
Réponse publiée au JO le :  24/08/1998  page :  4696
Rubrique :  entreprises
Tête d'analyse :  conseiller du salarié
Analyse :  indemnité forfaitaire annuelle. montant
Texte de la QUESTION : M. Paul Dhaille appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les conseillers des salariés. Pour bénéficier d'une indemnisation dans le cadre de l'assistance des salariés, le conseiller doit effectuer au moins quatre interventions dans l'année civile. Le montant de l'indemnité devant couvrir les frais occasionnés par cette mission est forfaitaire et est fixé chaque année par un arrêté. Pour 1998, le montant qui a été décidé est de 250 francs. Or il s'avère que les conseillers des salariés sont de plus en plus sollicités pour intervenir dans les petites entreprises du commerce et de l'artisanat en particulier. Le chiffre de quatre interventions est ainsi, souvent, à multiplier par trois ou quatre dans l'année. Il lui demande donc de lui indiquer les moyens qu'elle compte mettre en oeuvre pour qu'une indemnité conséquente soit versée aux conseillers des salariés afin que celle-ci puisse couvrir les frais se rapprochant davantage de la réalité.
Texte de la REPONSE : Le décret n° 97-1034 du 13 novembre 1997 a ajouté au code du travail un article D. 122-5-1 qui prévoit la possibilité pour les conseillers du salarié qui ont effectué au moins quatre interventions dans l'année civile de bénéficier d'une indemnité forfaitaire annuelle. L'arrêté du 13 novembre 1997 fixe à 250 francs le montant de cette indemnité. Cette indemnité a pour but de prendre en charge les frais divers occasionnés par l'exercice de la fonction bénévole de conseiller du salarié (acquisition d'ouvrages en droit du travail, frais d'affranchissement de courriers, frais téléphoniques, photocopies et dépenses liées à des déplacements nécessaires à la préparation de l'entretien...). Son montant peut paraître modeste ; toutefois, il convient de souligner que cette disposition vient en complément des articles D. 122-5 et D. 122-6 du code du travail qui prévoient le remboursement au conseiller du salarié des frais de déplacement pour se rendre à l'entretien et en revenir et des frais de repas, en application des décrets n° 66-129 du 10 août 1966 et n° 90-437 du 28 mai 1990. Par ailleurs, l'article L. 122-14-15 du code du travail dispose que « le temps passé hors de l'entreprise pendant les heures de travail par le conseiller du salarié pour l'exercice de sa mission est assimilé à une durée de travail effectif pour la détermination de la durée des congés payés, du droit aux prestations d'assurances sociales et aux prestations familiales ainsi qu'au regard de tous les droits que le salarié tient du fait de son ancienneté dans l'entreprise. Ces absences sont rémunérées par l'employeur et n'entraînent aucune diminution des rémunérations et avantages y afférents ». De plus, un bilan du fonctionnement de cette nouvelle mesure d'indemnisation sera effectué à l'issue de l'exercice 1998, première année de versement de cette indemnité. Ce n'est qu'en fonction des conclusions de ce bilan qu'une éventuelle évolution du montant de cette indemnité pourra être envisagée.
SOC 11 REP_PUB Haute-Normandie O