Texte de la QUESTION :
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M. Jean-Jacques Weber appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'application du code des marchés publics aux entreprises de travailleurs handicapés, centres d'aide par le travail à but non lucratif, qui ont le statut d'atelier protégé. Les collectivités sont tenues de procéder par marché négocié après mise en compétition à partir de 300 000 francs, par appel d'offres dès 700 000 francs de dépenses de fonctionnement annuelles par type de prestation. De ce fait, les ateliers protégés, dont le rythme de travail est toujours plus lent du fait des handicaps de leurs employés, ne sont pas en mesure de présenter des offres économiquement valables à qualité égale dans les domaines, par exemple, du nettoyage ou des espaces verts. Les commissions d'examen des offres ne peuvent retenir, en l'état actuel de la réglementation, des soumissions nettement moins avantageuses. Ceci peut conduire, pour des entreprises de travailleurs handicapés qui avaient des contrats avec les collectivités territoriales, à les perdre dès lors que les seuils des marchés sont atteints et imposent une mise en concurrence. Il lui demande s'il ne serait pas envisageable d'appliquer aux ateliers protégés une réglementation analogue à celle des sociétés coopératives ouvrières de production. Ceci permetttrait peut-être de ne pas les condamner à la disparition. Une solution complémentaire et indispensable serait de leur réserver certains lots spécifiques où la concurrence serait limitée aux seuls ateliers protégés. S'agissant des départements auxquels les lois de décentralisation (articles 32 et 34 de la loi du 22 juillet 1983) ont attribué compétence en matière de handicapés, il serait normal qu'ils puissent réserver certaines parties de leurs marchés de nettoyage et d'entretien d'espaces verts à des entreprises de travailleurs handicapés.
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