FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 14670  de  M.   Warsmann Jean-Luc ( Rassemblement pour la République - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  emploi et solidarité
Question publiée au JO le :  18/05/1998  page :  2757
Réponse publiée au JO le :  14/12/1998  page :  6833
Date de changement d'attribution :  14/12/1998
Rubrique :  préretraites
Tête d'analyse :  professions de santé
Analyse :  médecins
Texte de la QUESTION : M. Jean-Luc Warsmann attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé au sujet du mécanisme d'incitation à la cessation anticipée pour les médecins libéraux. Le décret n° 97-379 du 21 avril 1997 portant application de l'article 5 de l'ordonnance n° 96-345 du 24 avril 1996 relative à la maîtrise médicalisée des dépenses de soins, en prévoit les modalités de mise en oeuvre. Selon des rumeurs, le montant plafond de l'allocation de remplacement serait, à compter du 1er juillet prochain, réduit de moitié par un prochain décret. Il lui demande, d'une part, si ces rumeurs sont fondées et, d'autre part, dans l'affirmative, si la date du 1er juillet 1998 s'appliquerait pour ceux qui partent effectivement à compter de cette date ou pour le seul dépôt des dossiers.
Texte de la REPONSE : Le précédent gouvernement avait élargi le dispositif du MICA en réduisant l'âge des médecins éligibles et en augmentant le montant de l'aide à la préretraite, ce qui a entraîné un flux important de départs. Toutefois, les cotisations afférentes à ce mécanisme, payées pour les deux tiers par la CNAMTS et pour un tiers par les médecins eux-mêmes, n'avaient pas été fixées à un niveau suffisant pour couvrir les charges correspondantes, faisant courir au dispositif le risque de terminer l'exercice 1998 avec un déficit de 200 millions de francs. L'arrêt total du dispositif ne semblait pas une solution appropriée. En effet, comme le rapport Stasse l'a rappelé, des problèmes de démographie médicale variables selon les spécialités et les régions subsistent encore. Après concertation avec les syndicats médicaux et les caisses d'assurance maladie, le Gouvernement a décidé de maintenir ce mécanisme de préretraite en vigueur tout en assurant sa viabilité. En application du décret n° 98-788 du 31 août 1998 paru au Journal officiel en date du 5 septembre 1998, les cotisations ont ainsi été augmentées et les montants des plafonds de l'allocation ont été alignés à 192 853 francs pour l'année 1998, quel que soit l'âge du demandeur. Les dispositions d'alignement des montants des plafonds de l'allocation n'entreront en vigueur qu'au 1er janvier prochain, de manière à ménager un préavis suffisant au profit des médecins qui préparent leur départ. Au-delà de cette mesure, il importe de faire évoluer la démographie médicale en fonction des besoins de la population, en encourageant, par exemple, la reconversion des médecins à la prévention, à la médecine scolaire et à la médecine du travail. C'est pourquoi le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 1999 prévoit que soit donnée aux parties conventionnelles la possibilité de modifier, à compter du 1er juillet 1999, le droit à l'allocation, selon la zone géographique et l'exercice par le médecin d'une spécialité ou de la médecine générale. Le dispositif, qui devait prendre fin au 31 décembre 1999, sera prorogé de cinq ans.
RPR 11 REP_PUB Champagne-Ardenne O