FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 26357  de  M.   Perrut Bernard ( Démocratie libérale et indépendants - Rhône ) QE
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  logement
Question publiée au JO le :  08/03/1999  page :  1344
Réponse publiée au JO le :  21/06/1999  page :  3860
Date de changement d'attribution :  26/04/1999
Rubrique :  logement : aides et prêts
Tête d'analyse :  APL
Analyse :  conditions d'attribution
Texte de la QUESTION : M. Bernard Perrut appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur certaines conditions de l'attribution de l'aide personnalisée au logement, qui paraissent trop restrictives au regard de la situation actuelle du logement. En effet, alors que de nombreuses familles éprouvent de sérieuses difficultés pour trouver un logement correspondant à leurs besoins, elles sont privées de l'allocation si le logement trouvé n'a pas la surface suffisante par rapport au nombre des occupants. Il lui demande si elle ne juge pas nécessaire d'apporter des assouplissements aux critères actuellement imposés pour l'attribution de l'APL.
Texte de la REPONSE : La question posée par l'honorable parlementaire nécessite d'être précisée dans la mesure où le versement ou le non versement de l'APL n'est pas lié au respect de critères de peuplement pour les logements ouvrant droit à cette aide. En effet, c'est lors de l'attribution du logement qu'est appréciée l'adéquation entre la composition de la famille et le logement. En revanche, pour les logements ouvrant droit à l'allocation de logement (AL), les dispositions du code de la sécurité sociale (art. R. 831-13-1, pour l'AL sociale et D. 542-15, pour l'AL familiale), prévoient que les organismes liquidateurs peuvent, pour une durée limitée, accorder des dérogations sur le respect des normes de peuplement des dits logements. En cas de refus, celui-ci est obligatoirement porté à la connaissance du préfet qui doit, alors, mettre en oeuvre les dispositions prévues dans le plan départemental pour le logement des personnes défavorisées. Ces normes étant assez peu contraignantes : pour une personne seule, le logement doit être d'une superficie habitable d'au moins 9 mètres carrés et, pour deux personnes d'au moins 16 mètres carrés, augmentés de 9 mètres carrés par personne en plus, le Gouvernement n'estime pas souhaitable de les assouplir, voire de les supprimer. En effet, dans cette hypothèse, le risque ne serait pas négligeable de rendre possible le versement de l'allocation logement à des familles logées dans des conditions de surpeuplement inacceptables. L'objet de la réglementation actuelle est donc de rendre possible des dérogations, lorsque le surpeuplement est modéré, et de prévoir un relogement le plus rapide possible, dans le cadre des plans d'action pour le logement des familles défavorisées, lorsque ce surpeuplement est accentué.
DL 11 REP_PUB Rhône-Alpes O