FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 33553  de  Mme   Isaac-Sibille Bernadette ( Union pour la démocratie française-Alliance - Rhône ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  02/08/1999  page :  4642
Réponse publiée au JO le :  03/01/2000  page :  65
Rubrique :  impôts et taxes
Tête d'analyse :  réforme
Analyse :  artisans fabricants bijoutiers
Texte de la QUESTION : Mme Bernadette Isaac-Sibille appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la réglementation fiscale appliquée aux artisans fabricants bijoutiers. Lors d'une opération de transformation de bijoux commandée par un client, l'artisan fabricant bijoutier à qui est confié le travail doit acheter à son client l'or qui constitue le bijou à transformer, pour le lui revendre le travail effectué. La question qui se pose alors est de savoir la raison pour laquelle un client doit racheter son or puisqu'il a déjà acquitté une TVA lors d'un précédent achat de ce même or. Par ailleurs, ces professionnels sont soumis à de nombreuses taxes pour l'achat de vieil or et des taxes parafiscales horlogères qui alourdissent les procédures administratives. Elle lui demande de bien vouloir envisager un examen de la réglementation fiscale de cette profession afin d'en simplifier les procédures et les charges excessives.
Texte de la REPONSE : En matière de taxe sur la valeur ajoutée, la transformation ou la fabrication de bijous en or par un artisan pour le compte d'un client s'analyse comme un travail à façon lorsque plusieurs conditions sont satisfaites : l'artisan n'est pas propriétaire des produits mis en oeuvre, la valeur des produits apportés par le client augmentée du prix de la transformation excède la valeur des produits apportés par le façonnier et l'artisant restitue à l'identique l'or fourni par son client. Dans cette situation, l'artisan n'est redevable de la TVA que sur le prix de la prestation de transformation ou de fabrication. Cela étant, certaines opérations de transformation ou de fabrication, qui sont par nature des opérations de façon, ne satisfont pas à cette condition de restitution à l'identique de l'or confié par le client. L'opération s'analyse alors comme une vente. L'artisan est, dans ce cas, redevable de la TVA sur le montant total des sommes, valeurs, biens ou services reçus en contrepartie de la livraison des bijoux fabriqués, y compris la valeur de l'or remis par le client en vue de sa transformation. Il n'est pas envisageable de déroger à ce dispositif qui permet une identité de traitement fiscal des livraisons de bijoux en or. Par ailleurs, les fabricants et les entreprises qui assurent la commercialisation au détail de produits de l'horlogerie, de la bijouterie, de la joaillerie et de l'orfèvrerie sont, jusqu'au 31 décembre 2000, redevables d'une taxe parafiscale perçue au profit du comité professionnel de développement de l'horlogerie et du comité technique de l'industrie horlogère. Le produit de cette taxe est destiné à financer les actions collectives de promotion, de communication, de création et de recherche développement des secteurs horlogers et bijoutiers. Il est précisé que la délivrance d'un travail à façon tel que défini ci-dessus n'entre pas dans le champ d'application de cette taxe.
UDF 11 REP_PUB Rhône-Alpes O