FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 38635  de  M.   Warhouver Aloyse ( Radical, Citoyen et Vert - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  emploi et solidarité
Question publiée au JO le :  13/12/1999  page :  7078
Réponse publiée au JO le :  20/03/2000  page :  1844
Rubrique :  entreprises
Tête d'analyse :  intéressement et participation
Analyse :  réglementation
Texte de la QUESTION : M. Aloyse Warhouver attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'interprétation faite par certains employeurs de l'article 3 de la loi n° 90-1002 du 7 novembre 1990 modifiant l'ordonnance n° 86-1134 du 21 octobre 1986 relative à l'intéressement et à la participation des salariés aux résultats de l'entreprise et à l'actionnariat des salariés. Certains salariés sont exclus du bénéfice de cet intéressement malgré les années d'ancienneté au motif que, lors de la dernière année de présence, ils n'ont pas atteint « une durée minimum d'ancienneté de 6 mois au cours de l'exercice ». Il lui demande si cette dernière condition annule l'ensemble des droits acquis par un salarié.
Texte de la REPONSE : L'article 3 de la loi n° 90-1002 du 7 novembre 1990 modifiant l'ordonnance n° 86-1134 du 21 octobre 1986 relative à l'intéressement et à la participation des salariés aux résultats de l'entreprise et à l'actionnariat des salariés, avait prévu qu'une durée minimum d'ancienneté, ne pouvant excéder six mois au cours de l'exercice, pouvait être exigée par l'accord pour que les salariés bénéficient de l'intéressement. Il en résultait que si l'accord, négocié entre les partenaires sociaux de l'entreprise, retenait la clause d'ancienneté maximale exigible, les salariés quittant l'entreprise sans y avoir accompli six mois au cours de leur dernier exercice d'activité, ne bénéficiaient pas de l'intéressement au titre de ce dernier exercice. L'article L. 441-2 du code du travail dans sa rédaction actuelle, issue de la loi n° 94-640 du 25 juillet 1994, prévoit que l'ancienneté maximale exigible par l'accord pour ouvrir droit au bénéfice de l'intéressement est de six mois dans l'entreprise, ce qui exclut désormais qu'un salarié puisse être écarté du bénéfice de l'intéressement au titre de son dernier exercice d'activité, quel que soit son nombre de mois d'activité dans l'entreprise au cours dudit exercice.
RCV 11 REP_PUB Lorraine O