FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 4337  de  M.   Jacquat Denis ( Union pour la démocratie française - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  emploi et solidarité
Question publiée au JO le :  13/10/1997  page :  3385
Réponse publiée au JO le :  20/04/1998  page :  2248
Rubrique :  travail
Tête d'analyse :  durée du travail
Analyse :  aménagement
Texte de la QUESTION : M. Denis Jacquat demande à Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité suite aux questions de la chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), de bien vouloir lui indiquer sa position quant à l'assouplissement des règles d'organisation et d'aménagement du temps de travail en élargissant, à toutes les règles relatives à la durée et à l'organisation du temps de travail, le champ des accords dérogatoires.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire propose d'étendre à toutes les règles d'organisation et d'aménagement du temps de travail le champ des accords dérogatoires. Le champ des accords dérogatoires s'est progressivement étendu depuis une quinzaine d'années ; hormis les dispositions de l'article L. 132-24 du code du travail qui concernent les salaires, les situations, où est prévue la possibilité de déroger à la loi par accord collectif, sont toutes relatives à l'organisation et à l'aménagement du temps de travail. Ces situations sont, en outre, aujourd'hui fort nombreuses qu'il s'agisse notamment de la répartition et de l'aménagement des horaires de travail à l'intérieur de la semaine, des modalités de récupération des heures perdues (article L. 212-2 du code du travail), du remplacement du paiement des heures supplémentaires par un repos compensateur (article L. 212-5), de la variation de la durée hebdomadaire de travail (article L. 212-8), du lissage des salaires (article L. 212-8-5). Une grande partie des règles relaties à l'organisation et l'aménagement du temps de travail sont donc susceptibles de dérogations conventionnelles. Il n'apparaît, en conséquence, pas nécessaire d'étendre à toutes les règles, le champ des accords dérogatoires ; une telle extension généralisée n'apparaît, de plus, pas souhaitable compte tenu de la nécessité, pour des raisons évidentes de sécurité et de santé, de conserver un domaine d'indérogabilité.
UDF 11 REP_PUB Lorraine O