Texte de la REPONSE :
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Les méningo-encéphalites virales à tiques sont des zoonoses régionales saisonnières transmissibles à l'homme par la morsure de tiques. S'il existe plusieurs types d'arboviroses avec manifestations neurologiques en Europe, les deux principales formes d'encéphalites virales, dues à deux virus très voisins du groupe des flavivirus sont la forme d'Europe centrale, de gravité modérée, et la forme russe (dite encéphalite verno-estivale russe ou encéphalite de la taïga) qui est plus sévère. Ces encéphalites donnent des tableaux neurologiques parfois très sévères. Il existe également une possibilité de contamination par l'ingestion de lait cru provenant d'un animal infecté (chèvre), mais ce mode de contamination apparaît secondaire. La surveillance épidémiologique de ces zoonoses est assurée par l'Institut de veille sanitaire qui a inscrit à son programme 2001 la mise en place d'une surveillance spécifique dans l'Est de la France (Alsace, Vosges), seule région située en zone d'endémie, auprès des professionnels exposés aux maladies dues aux tiques (encéphalites et maladie de Lyme). Cette action s'inscrit dans le cadre d'un travail de priorisation des zoonoses qui permettra de préciser les risques infectieux. En effet, pour de nombreuses zoonoses, les données épidémiologiques disponibles ne permettent pas d'évaluer l'importance sur le plan de la santé publique, ni de mettre en place des mesures de contrôle. Les données de cette surveillance épidémiologique spécifique fourniront une meilleure connaissance de la répartition des vecteurs, des réservoirs de virus et des facteurs de risques pour les populations, qui permettra de mieux cibler des recommandations pertinentes sur les précautions à prendre pour éviter cette maladie. A présent la prévention repose en partie sur un vaccin, fabriqué à partir d'une souche inactivée de virus de l'encéphalite à tiques, et qui est agréé auprès des collectivités aux termes d'un arrêté paru au Bulletin officiel du ministère de l'emploi et de la solidarité du 28 avril 2000 ; ce vaccin est disponible auprès des centres hospitaliers et des centres de vaccination. Le guide des vaccinations, édité en 1999 par la direction générale de la santé et le Comité français d'éducation pour la santé, recommande cette vaccination « chez les personnes à risques dans les zones d'endémie : agriculteurs, bûcherons, forestiers, gardes-chasse, campeurs, chasseurs, randonneurs, etc. » Par ailleurs, parmi les recommandations sanitaires pour les voyageurs, le Conseil supérieur d'hygiène publique de France,dans un avis publié dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire n° 25/2000 du 20 juin 2000, conseille la vaccination contre l'encéphalite à tiques en cas « de séjour en zone rurale (randonnée en forêt) en Europe centrale et orientale, au printemps et en été ». Les autres recommandations de prévention actuelles, par analogie avec celles de la maladie de Lyme, concernent les mesures de protection individuelles contre les tiques : utilisation de bottes et de vêtement protégeant les jambes, pulvérisation de répellents à usage local et extraction précoce des tiques.
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