FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 54728  de  M.   de Charette Hervé ( Union pour la démocratie française-Alliance - Maine-et-Loire ) QE
Ministère interrogé :  anciens combattants
Ministère attributaire :  anciens combattants
Question publiée au JO le :  04/12/2000  page :  6788
Réponse publiée au JO le :  05/03/2001  page :  1362
Rubrique :  pensions militaires d'invalidité
Tête d'analyse :  pensions des veuves et des orphelins
Analyse :  conditions d'attribution
Texte de la QUESTION : M. Hervé de Charette attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants, sur la rupture d'égalité préjudiciable aux veuves de guerre, existant depuis la loi de finances de 1979 entre les morts, qu'ils soient morts sur le sol de la « Patrie » ou en déportation. Ces dispositions discriminatoires ont été aggravées par diverses mesures « exceptionnelles » en faveur des volontaires qui se sont battus au côté des « républicains » lors de la guerre civile espagnole, et en faveur des orphelins des déportés juifs (décret publié au JO du 14 juillet dernier). C'est pourquoi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il compte prendre afin de rétablir l'égalité des citoyens devant la loi.
Texte de la REPONSE : Les dispositions de l'article 97, alinéas I et II, de la loi n° 78-1239 du 29 décembre 1978 portant loi de finances pour 1979 ont supprimé les conditions d'âge, de ressources ou d'invalidité posées par l'article L. 51 du code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre, permettant ainsi aux veuves de déportés résistants ou politiques morts en déportation de percevoir, avec leur pension de veuve, la majoration dite du « supplément exceptionnel », qui porte la pension de veuve de l'indice 500 à l'indice 667, jusqu'alors réservée aux veuves de guerre âgées ou infirmes ne disposant que de ressources très modestes. Ces dispositions, qui ont également été étendues dans les mêmes conditions qu'aux veuves de déportés morts en déportation, aux veuves de prisonniers du Viet-Minh décédés au cours de leur détention par la loi du 31 décembre 1989, trouvent leur fondement dans les circonstances particulièrement tragiques de ces décès. Cela étant, la situation des veuves d'anciens combattants n'est pas méconnue. En effet, en qualité de ressortissantes de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC), elles bénéficient du patronage et de l'aide matérielle de l'Etat. En outre, afin de mieux remplir sa mission, l'ONAC a vu, dans le cadre de la loi de finances pour 2001, ses crédits de dépenses sociales majorés de 18 MF, dont 5 MF réservés à des actions spécifiques en faveur des veuves. Toutefois, compte tenu des revendications récurrentes du monde combattant à ce sujet, le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants a décidé de mener une réflexion d'ensemble sur ce dossier et de constituer, avec les associations représentatives, un groupe de travail et d'étude. La première réunion a eu lieu le 10 octobre 2000. Depuis cette date, d'autres séances de travail ont été organisées ; la réflexion se poursuit. Elle pourrait aboutir à des mesures budgétaires au titre de la loi de finances pour 2002.
UDF 11 REP_PUB Pays-de-Loire O