FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 69272  de  M.   Braouezec Patrick ( Communiste - Seine-Saint-Denis ) QE
Ministère interrogé :  culture et communication
Ministère attributaire :  culture et communication
Question publiée au JO le :  19/11/2001  page :  6556
Réponse publiée au JO le :  04/03/2002  page :  1238
Rubrique :  arts et spectacles
Tête d'analyse :  intermittents
Analyse :  statut. politiques communautaires
Texte de la QUESTION : M. Patrick Braouezec souhaite attirer l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur le devenir de la présomption de salariat des intermittents du spectacle dans le cadre des travaux en cours de la Commission européenne. L'avis de la Commission européenne en date du 26 janvier 2000 sur les dispositions de l'article L. 762-1 du code du travail relatives à la présomption de salariat des artistes du spectacle qui constituent, selon elle, une restriction non justifiée à la libre prestation de services, suscite une vive et légitime inquiétude parmi les professionnels des arts et du spectacle. A ce titre, il conviendrait de préciser si le Gouvernement a été informé d'une saisine de la Cour de justice à ce sujet. Il importe également de détailler les réponses qui ont pu être apportées par le Gouvernement à cet avis, l'interprétation de la commission étant particulièrement contestable au regard d'une présomption de salariat qui constitue une garantie, organise la solidarité envers et au sein des professions concernées, et peut être contestée par un artiste étranger apportant la preuve de son exercice comme indépendant. La remise en cause de la présomption de salariat serait lourde de conséquences. Elle priverait les professions concernées d'une protection sociale qui épaule et favorise la diversité qui fait la richesse de la vie culturelle et artistique en France. Au-delà de la contestation des arguments avancés par l'avis précité de la Commission européenne, il serait souhaitable de préciser les démarches envisagées ou menées par le Gouvernement en faveur d'une harmonisation vers le haut des législations relatives à la protection sociale des artistes dans les Etats membres, le dispositif ayant cours en France, tout en étant perfectible, apparaissant comme adapté aux spécificités des professions artistiques et culturelles.
Texte de la REPONSE : L'avis du 26 janvier 2000 de la Commission européenne a estimé que les dispositions de l'article L. 762-1 du code du travail relatives à la présomption de salariat des artistes du spectacle apportait des restrictions non justifiées à la libre prestation de services. Le Gouvernement français a défendu devant les services de la Commission européenne la compatibilité de notre législation avec le traité de Rome. La Commission européenne a notifié un nouvel avis dans lequel elle ne soulève plus que l'incompatibilité avec l'article 49 du traité CE des dispositions tirées des articles D. 762-2 et D. 762-3 du code du travail sur l'obligation de cotiser à la caisse de congés spectacles. Le Gouvernement, qui apportera à ce stade des arguments circonstanciés à la Commission, entend sauvegarder le régime de protection sociale des artistes et défendre la présomption salariale dont ils bénéficient.
COM 11 REP_PUB Ile-de-France O