FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 70927  de  M.   Calmat Alain ( Socialiste - Seine-Saint-Denis ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  24/12/2001  page :  7380
Réponse publiée au JO le :  04/02/2002  page :  614
Rubrique :  pharmacie et médicaments
Tête d'analyse :  médicaments
Analyse :  conditionnement
Texte de la QUESTION : M. Alain Calmat appelle l'attention de M. le ministre délégué à la santé sur l'inadaptation du conditionnement de certains médicaments à la durée des traitements pour les personnes atteintes de maladies chroniques. En effet, pour ces malades les médicaments sont prescrits pour des durées de trois mois par les médecins traitants. Pourtant certains médicaments sont conditionnées pour des périodes de 28 jours, obligeant les malades à retourner voir leur médecin avant la fin du troisième mois. Aussi, il lui demande s'il envisage de prendre des dispositions qui viseraient ou bien à modifier les possibilités de prescriptions des médecins ou bien à revoir le type de conditionnement de ces traitements médicamenteux par les laboratoires pharmaceutiques.
Texte de la REPONSE : L'ajustement entre les conditionnements existant sur le marché et les posologies et durées de traitement prescrites est une préoccupation constante des pouvoirs publics, qui ont pour objectif de concilier les impératifs de santé publique avec la nécessaire maîtrise des dépenses en la matière. L'inscription ou le maintien des spécialités pharmaceutiques sur la liste des médicaments remboursables, sous un ou plusieurs conditionnements bien déterminés, sont effectués après avis de la commission de la transparence, commission indépendante d'experts médicaux et scientifique, chargée de donner un avis aux ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale sur la prise en charge des médicaments. Cette commission apprécie quel est le conditionnement le plus approprié en fonction des indications thérapeutiques pour lesquelles la commission estime fondée l'inscription, de la posologie et de la durée de traitement. Elle a élaboré des règles de conditionnement en fonction des différents types de traitement. Par ailleurs, les nouvelles dispositions de l'article R. 5148 bis du code de la santé publique prévoient que toute ordonnance comportant une prescription de médicaments doit, pour permettre la prise en charge de ces médicaments par l'assurance maladie, indiquer pour chacun des médicaments prescrits, d'une part la posologie et d'autre part, soit la durée du traitement, soit le nombre d'unités de conditionnement afin de permettre au pharmcien une délivrance adaptée. Celui-ci ne peut délivrer en une seule fois une quantité de médicaments correspondant à une durée de traitement supérieure à quatre semaines ou à trente jours selon le conditionnement. De plus, le pharmacien est tenu de délivrer le conditionnement le plus économique compatible avec les mentions figurant sur l'ordonnance. Certains traitements chroniques comportent des médicaments dont le conditionnement est adapté à un traitement de quatre semaines alors que la prescription mentionne une durée de traitement de un mois à renouveler (X) fois. Dans ce cas, chaque délivrance ne peut excéder quatre semaines. Une circulaire de la CNAMTS prévoit de ne pas opposer de refus de prise en charge à la délivrance supplémentaire du plus petit conditionnement commercialisé dans les seuls cas où une nouvelle prescription n'a pas été établie à l'issue des (X) quatre semaines de délivrance. Cette tolérance est justifiée dans la mesure où elle permet de ne pas avoir de rupture de traitement, sans toutefois qu'une boîte supplémentaire soit systématiquement délivrée chaque mois ce qui aurait un coût important. La délivrance supplémentaire de plus petit conditionnement permet ainsi au patient de poursuivre son traitement. Les caisses, par des contrôles a posteriori, s'assurent que cette tolérance ne conduit pas à une délivrance injustifiée de médicaments.
SOC 11 REP_PUB Ile-de-France O