FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 9664  de  M.   Paillé Dominique ( Union pour la démocratie française - Deux-Sèvres ) QE
Ministère interrogé :  PME, commerce et artisanat
Ministère attributaire :  PME, commerce et artisanat
Question publiée au JO le :  02/02/1998  page :  527
Réponse publiée au JO le :  02/03/1998  page :  1242
Rubrique :  commerce et artisanat
Tête d'analyse :  indemnité de départ
Analyse :  veuves de commerçants et d'artisans
Texte de la QUESTION : M. Dominique Paillé attire l'attention de Mme le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat sur les difficultés auxquelles sont confrontées les veuves ou veufs d'artisans ou commerçants. En effet, suite au décès d'un des époux, le survivant est souvent dans l'impossibilité de poursuivre l'activité ou de céder le fonds de commerce. L'obtention de l'indemnité de départ n'est malheurseusement pas envisageable en raison des conditions restrictives. Il lui demande si elle entend adopter des mesures pour faciliter aux veufs et veuves de commerçants ou d'artisans, l'accès à l'indemnité de départ.
Texte de la REPONSE : L'article 3 du décret n° 82-307 du 2 avril 1982 modifié prévoit qu'en cas de décès d'un commerçant ou d'un artisan dont la situation ouvrait droit à l'indemnité de départ, ce droit est dévolu au conjoint survivant si celui-ci présente sa demande dans un délai d'un an, à compter du décès. L'ouverture du droit est subordonnée à une condition d'âge pour le demandeur : soixante ans, dans le cas général, ou cinquante-sept ans, lorsque le fonds exploité au moment de la cessation d'activité est situé dans le périmètre d'une opération collective de restructuration du commerce et de l'artisanat financée dans le cadre d'un contrat de plan ou par des subventions servies sur le fonds d'intervention pour la sauvegarde de l'artisanat et du commerce ; en revanche, aucune condition d'âge n'est exigée pour le conjoint survivant. Les avantages de ce dispositif sont encore accentués lorsque le conjoint survivant, qui n'a pu bénéficier de l'indemnité de départ de son conjoint - notamment dans le cas où ce dernier ne satisfaisait pas à la condition d'âge nécessaire à l'attribution de cette indemnité, mais aussi à la condition de ressources ou à la condition de durée d'affiliation - poursuit la même activité. Dans ce cas, le conjoint survivant pourra bénéficier, pour le calcul des annuités d'affiliation aux régimes d'assurance vieillesse des professions artisanales, industrielles et commerciales, d'un cumul de carrière entre les années d'affiliation du conjoint décédé et ses propres années d'affiliation. Le dispositif existant préserve ainsi suffisamment les droits du conjoint survivant et n'appelle pas, en conséquence, de modification.
UDF 11 REP_PUB Poitou-Charentes O