Texte de la REPONSE :
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La culture de la châtaigne est un secteur qui a connu des évolutions récentes prometteuses en France. Ces dernières années, on note ainsi une forte progression des surfaces en Dordogne, en Ardèche ou en Lozère. L'implantation de nouvelles variétés hybrides a permis de réduire les risques phytosanitaires et favorisé une restructuration de la production. Malgré une consommation en frais qui décline, la châtaigne représente toujours un créneau porteur. L'activité du marché et les perspectives réelles de développement économique sont à mettre à l'actif de l'institut technique qui a su développer des variétés plus résistantes, des producteurs qui les ont adoptées pour renouveler leur verger et des transformateurs qui sont parvenus à segmenter leur offre, proposer des produits plus pratiques et mieux adaptés aux modes de vie contemporains. Dans ce secteur coexistent une production organisée destinée à l'industrie agroalimentaire et une tradition artisanale représentée par des producteurs individuels indépendants positionnés sur le marché du frais. Ce caractère artisanal d'une bonne partie de la filière est d'ailleurs un atout, notamment en terme de valorisation des terroirs et de maintien d'activités favorables à la biodiversité et à la qualité des milieux. La production de châtaignes, pour ces raisons, s'inscrit parfaitement dans le cadre des politiques nationales et communautaires de développement. Deux procédures de reconnaissance en appellation d'origine contrôlée (AOC) ont été engagées. L'une concerne la farine de châtaigne corse et l'autre la châtaigne d'Ardèche. Pour ce dernier dossier le décret daté du 28 juin dernier et relatif à l'AOC « châtaigne d'Ardèche », a été publié au Journal officiel. Dans le domaine de l'agriculture biologique, l'attribution du label AB progresse, en particulier dans l'Ardèche, le Var, la Corse et le Limousin. Les pouvoirs publics entendent accompagner ce choix de la qualité. L'Association pour la promotion, le développement et la valorisation de la châtaigneraie traditionnelle a pu ainsi bénéficier d'une subvention de l'Office national interprofessionnel des légumes, des fruits, du vin et de l'horticulture (VINIFLHOR), pour développer son activité. Enfin concernant les aides communautaires destinées aux fruits à coque, en l'état actuel de la réglementation, les châtaigneraies ne peuvent pas à ce jour en bénéficier, selon les termes du règlement communautaire n° 1782/2000 du Conseil.
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