Rubrique :
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santé
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Tête d'analyse :
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cancer
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Analyse :
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alimentation. lien de causalité
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Texte de la QUESTION :
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Mme Nathalie Kosciusko-Morizet appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche au sujet des techniques de production laitière. Ces techniques impliquent que les vaches se retrouvent en état de gestation permanent. Cela aurait pour conséquence une concentration importante d'oestrogènes et de progestérone. À priori détruites lors de la digestion, ces hormones seraient le lien entre la consommation de lait et le cancer du sein, le cancer des ovaires et de l'utérus ou, chez l'homme, de la prostate. Ainsi lui demande-t-elle de bien vouloir lui transmettre les dernières études en la matière.
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Texte de la REPONSE :
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Les techniques de production laitière n'impliquent pas que les vaches soient en état de gestation permanent. Ainsi, environ 50 % du lait est produit par des vaches hors gestation. Même en période de gestation, le taux d'hormones (oestrogène et progestérone) dans le lait est faible et sans commune mesure avec la quantité présente dans certains aliments (phyto-oestrogènes dans l'huile de soja par exemple) ou avec celle produite naturellement par les humains. Au regard de la production quotidienne d'hormones stéroïdes chez l'homme, l'apport via le lait de la vache est considéré comme insignifiant. La référence des études menées en la matière est adressée directement à l'honorable parlementaire. Il convient par ailleurs de rappeler les bénéfices nutritionnels du lait et des produits laitiers pour la couverture des besoins, en particulier en période de croissance. Le programme national nutrition-santé (PNNS) recommande la consommation de trois produits laitiers par jour.
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