FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 113361  de  Mme   Tabarot Michèle ( Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  19/12/2006  page :  13124
Réponse publiée au JO le :  30/01/2007  page :  1068
Rubrique :  impôts et taxes
Tête d'analyse :  politique fiscale
Analyse :  véhicules non polluants. développement
Texte de la QUESTION : Mme Michèle Tabarot attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'octroi de crédits d'impôts aux véhicules propres en démonstration dans les concessions automobiles. Ces derniers, exclus du crédit d'impôt dont bénéficient les véhicules peu polluants, sont l'atout premier du développement des carburants alternatifs. Il s'agit aujourd'hui d'accroître leur visibilité au sein des concessions automobiles afin que les Français constatent concrètement la réalité des véhicules propres et aient envie de se déplacer en polluant moins. Ainsi, il lui serait utile de connaître les mesures qu'il entend prendre afin de corriger cette incohérence.
Texte de la REPONSE : Au-delà de la politique engagée pour renforcer l'attractivité du territoire, le Gouvernement veille au respect le plus strict des engagements pris par les entreprises bénéficiant d'aides publiques. En droit communautaire, la plupart des régimes d'aide prévoit l'obligation ou la possibilité d'une clause de remboursement liée au maintien des emplois pendant une durée déterminée. Tel est le cas notamment des aides à finalité régionale qui sont conditionnées au maintien des emplois et des investissements pendant cinq ans. En droit national, les dispositifs d'aide de l'État sont liés à des engagements de non-délocalisation et dotés de mécanisme de contrôle et de sanction. Ainsi, au terme des cinq années de versement d'une prime à l'aménagement du territoire, la direction départementale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DDCCRF) réalise une vérification du maintien des emplois créés. Les contrôles conduisent chaque année le comité interministériel d'aide à la localisation d'activités (CIALA) à demander à une trentaine d'entreprises le reversement des primes. Il en va en général de même des interventions des collectivités locales qui déterminent les contreparties imposées aux entreprises bénéficiaires d'une aide, en application de l'article L. 1511-4 du code général des collectivités territoriales. Au-delà de la question du remboursement des aides publiques, le conseil d'orientation pour l'emploi a souligné en 2006 le manque de lisibilité du dispositif des aides publiques aux entreprises. La mission d'inspection a remis en décembre 2006 au Premier ministre, à sa demande, ses principales recommandations notamment pour évaluer rigoureusement le système des aides afin de cibler les dispositifs vers les aides les plus efficaces. Il en ressort en particulier que l'introduction de dispositions renforcées pourrait avoir des conséquences désincitatives sur les investissements et, plus généralement, sur la création d'emplois et l'attractivité du territoire. C'est pourquoi le ministère de l'économie poursuit sa réflexion sur la question de la responsabilité des entreprises à cet égard.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O