Texte de la QUESTION :
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M. Jean-Pierre Le Ridant attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur les risques d'une remise en cause du qualificatif « fermier » pour l'association Boeuf fermier du Maine, qui gère le label rouge viande bovine. En effet, la section examen des référentiels de la direction de la production des échanges internationaux (DPEI) prépare un décret qui prévoit de réserver l'usage de ce qualificatif aux régions agricoles peu productives, comme le Morvan ou les plateaux du Massif central, c'est-à-dire celles dont le chargement est inférieur à 1,4 unité de gros bétail (UGB) par hectare de surface fourragère principale (SFP). Or une telle modification priverait de facto les exploitants membres de l'association Boeuf fermier du Maine, du droit d'utiliser ce qualificatif, alors même qu'ils conservent les méthodes traditionnelles de l'agriculture artisanale. En conséquence, il souhaiterait savoir s'il ne serait pas plus pertinent de retenir le chiffre de 2 UGB/ha SFP pour permettre à cette association de pérenniser l'utilisation du qualificatif « fermier ».
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Texte de la REPONSE :
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Les labels « Bovins fermiers » doivent répondre aux critères minimaux retenus dans une notice technique. Celle-ci est élaborée et régulièrement mise à jour après une concertation conduite au sein de la Commission nationale des labels et de la certification. Les labels doivent alors se mettre en conformité avec les nouvelles dispositions. Ainsi, le qualificatif fermier a été conçu à destination des élevages à faible densité et le chargement maximal a été fixé à 1,4 unité de gros bovins par hectare (UGB/ha), à la faveur de la dernière révision. Lors de l'élaboration de cette notice, aucune opposition n'a été manifestée sur le seuil de chargement à l'hectare retenu pour obtenir le qualificatif fermier. Or, pour les engraisseurs du grand ouest de la France, il apparaît que le chargement à l'hectare n'est pas forcement le meilleur critère à retenir eu égard à leur mode traditionnel de production. La définition d'une taille maximale d'atelier apparaît aujourd'hui plus judicieuse à certains, mais la référence choisie en 1997 correspondait à la référence permettant de caractériser des élevages extensifs. Compte tenu de cette situation, une dérogation exceptionnelle sur le chargement hectare, sur demande motivée des groupements qualité concernés a été consentit, afin que ces labels puissent continuer à utiliser le terme « fermier » malgré une densité d'élevage inférieure ou égale à 2 UGB/ha. Cette solution conduit à reconnaître l'existant pour certains labels et à demander aux autres d'introduire cette indication dans leurs cahiers des charges respectifs. Bien entendu, cette disposition devra être revue, en tant que de besoin, pour être mise en adéquation avec les dispositions du futur décret « produits fermiers » en cours d'élaboration. Les travaux préalables à la finalisation de ce décret prendront en considération le problème évoqué.
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