FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 24735  de  M.   Saint-Léger Francis ( Union pour un Mouvement Populaire - Lozère ) QE
Ministère interrogé :  affaires sociales, travail et solidarité
Ministère attributaire :  affaires sociales, travail et solidarité
Question publiée au JO le :  15/09/2003  page :  7035
Réponse publiée au JO le :  13/10/2003  page :  7820
Rubrique :  entreprises
Tête d'analyse :  charges
Analyse :  allégement. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Francis Saint-Léger appelle l'attention de M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité sur la mise en place des réductions des cotisations patronales dites réductions Fillon. Il semble, selon les calculs des comptables, que l'application de ce texte ait une incidence directe sur les charges appliquées aux bas salaires. Les entreprises subissent une hausse de la masse salariale jusqu'à 3 % en zone rurale. Une partie de la hausse procède directement de la réglementation alors que l'autre partie provient de la suppression d'une réduction propre aux zones rurales. Il désire connaître les mesures qu'il entend prendre à ce sujet.
Texte de la REPONSE : Les entreprises implantées en zone de revitalisation rurale ayant mis en place des accords de réduction du temps de travail bénéficiaient, jusqu'au 30 juin 2003, d'une majoration de l'allégement de cotisations accordé en contrepartie de la mise en place de ces accords. Cette majoration liée à la réduction du temps de travail a disparu au 1er juillet 2003 comme l'allégement susvisé auquel elle se raccrochait. En effet, la loi n° 2003-47 du 17 janvier 2003 relative aux salaires, au temps de travail et au développement de l'emploi a créé, à cette date, une réduction générale des cotisations patronales de sécurité sociale qui se substitue aux deux mesures générales d'allégement du coût du travail mises en place depuis 1993 : la réduction dégressive de cotisations sur les bas et moyens salaires, dite « ristourne Juppé », et l'allégement susvisé lié à la réduction du temps de travail. Le Gouvernement a souhaité que cette nouvelle réduction soit déconnectée de la durée du travail. Dès lors, aucune des majorations de l'allégement précité, ayant pour objet d'inciter les entreprises à diminuer leur horaire collectif, n'ont été reprises dans le nouveau dispositif. Il en va ainsi de la majoration applicable dans les zones de revitalisation rurale. En revanche, les entreprises implantées en zones de revitalisation rurale bénéficient de cette nouvelle réduction de cotisations, qui est l'application générale et sans autre condition que celle relative au niveau de rémunération perçu par le salarié. Pour celles ayant réduit leur temps de travail, cette réduction permet, depuis le 1er juillet 2003, une exonération maximale de 26 % du salaire horaire, les cotisations patronales de sécurité sociale représentant en moyenne 30 % du salaire. Ainsi, outre une simplification de la gestion de la paie pour l'employeur, la mesure générale de droit commun est très favorable pour les faibles revenus. Par ailleurs, les entreprises implantées en zones rurales continuent à bénéficier d'une exonération totale plafonnée de cotisations patronales de sécurité sociale spécifique aux zones rurales et pérennes, applicable pendant douze mois pour l'embauche de salariés accroissant l'effectif de l'entreprise à 50 salariés au plus (article L. 322-1 du code du travail). En conséquence, il n'est pas envisagé de créer d'autres dispositifs d'allégements dans ces zones.
UMP 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O