FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 35061  de  M.   Charroppin Jean ( Union pour un Mouvement Populaire - Jura ) QE
Ministère interrogé :  écologie
Ministère attributaire :  écologie
Question publiée au JO le :  09/03/2004  page :  1737
Réponse publiée au JO le :  03/05/2005  page :  4580
Date de changement d'attribution :  31/03/2004
Rubrique :  déchets, pollution et nuisances
Tête d'analyse :  décharges sauvages
Analyse :  lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Jean Charroppin attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur l'augmentation des décharges sauvages. En effet, la loi d'élimination des déchets prévoyait leur disparition au 1er juillet 2002. Or nous découvrons des amoncellements de vieux réfrigérateurs, des matelas, des carcasses de voitures ou des tas d'ordures douteuses. Devant le pullulement de ces dépôts sauvages, il la remercie de bien vouloir lui faire connaître les mesures qu'elle entend prendre à ce sujet.
Texte de la REPONSE : Le ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, des questions relatives aux mesures à engager pour supprimer les dépôts sauvages. La fermeture des décharges non autorisées et la suppression des dépôts sauvages font partie des priorités du ministre de l'écologie et du développement durable. À cette fin, une circulaire a été signée le 23 février 2004, notamment pour demander d'intensifier les actions en la matière. Le bilan au 30 septembre 2004 de la fermeture des décharges non autorisées, rendu public sur le site internet du ministère de l'écologie et du développement durable, montre une situation satisfaisante dans une grande majorité de départements. Les préfets ont été invités par circulaire du 24 novembre 2004 à poursuivre les actions nécessaires pour faire fermer les derniers sites en fonctionnement. La suppression des dépôts sauvages relève, quant à elle, de la responsabilité du maire. L'article L. 541-3 du code de l'environnement permet d'assurer d'office l'élimination des déchets aux frais du responsable, au cas où des déchets sont abandonnées, déposés ou traités contrairement aux prescriptions du chapitre premier, titre IV, livre V de ce code et des règlements pris pour son application. En cas de pollution, la responsabilité pénale du maire peut d'ailleurs être engagée sur le fondement du code rural ou sur celui de la loi du 3 janvier 1992 sur l'eau s'il n'est pas intervenu afin de mettre fin à des dépôts sauvages de déchets (arrêt du 21 décembre 2000 de la cour administrative d'appel de Douai, affaire 97DAO1883). Les enquêtes diligentées par les préfets auprès des maires montrent que les dépôts sauvages sont signalés, soit sur d'anciennes décharges non réhabilitées, soit sur des sites d'apport très récents dans des communes où les moyens de collecte et les lieux de dépôts sont insuffisants, notamment pour les encombrants. Dans ce cas, il appartient aux communes d'étudier, soit directement, soit par l'intermédiaire de leurs groupements, les solutions susceptibles de remédier aux lacunes constatées. Dans certains départements, une action concertée a été engagée à l'échelon départemental. Une telle démarche donne de bons résultats.
UMP 12 REP_PUB Franche-Comté O