FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 36656  de  M.   Deprez Léonce ( Union pour un Mouvement Populaire - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  intérieur
Ministère attributaire :  intérieur
Question publiée au JO le :  30/03/2004  page :  2428
Réponse publiée au JO le :  25/05/2004  page :  3846
Date de changement d'attribution :  31/03/2004
Rubrique :  communes
Tête d'analyse :  personnel
Analyse :  gardes champêtres et policiers municipaux. revendications
Texte de la QUESTION : M. Léonce Deprez appelle l'attention de M. le ministre délégué à l'intérieur sur les difficultés rencontrées par les policiers et les gardes champêtres dans le cadre de leur action de verbalisation, qui se heurte à la lenteur des procédures actuelles. Il lui demande s'il ne lui semble pas opportun d'ajouter, l'article R. 610-5 du code pénal à la liste des infractions qui peuvent se relever par le timbre-amende (art. R. 48-I Code pénal) comme l'a souligné un magistrat dans les « Fiches pratiques de la police » (n° 48 - janvier 2003). Un décret et non une loi suffirait pour améliorer la procédure en cours et en accroître l'efficacité.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire suggère une modification de la procédure de verbalisation des contraventions aux arrêtés de police municipaux. En l'état actuel du droit, les contrevenants doivent comparaître devant le tribunal de police, qui fixe le montant de l'amende à payer. Cette procédure est peu dissuasive, compte tenu des délais séparant la commission des faits de leur sanction. En outre, elle peut paraître disproportionnée au regard de la nature des infractions constatées. Le recours à la procédure de l'amende forfaitaire - à l'instar de ce qui existe pour les contraventions au code de la route - paraît de nature à alléger les tâches des tribunaux, à être plus dissuasif pour les contrevenants et mieux proportionné au degré de gravité des faits. Une modification de l'article R. 48-1 du code de procédure pénale, qui fixe la liste des contraventions pour lesquelles l'action publique est éteinte par le paiement d'une amende forfaitaire, serait en conséquence souhaitable. Il s'agirait d'étendre le champ d'application de cette procédure à la verbalisation des contraventions aux règlements sanitaires départementaux et aux arrêtés de police municipaux relatifs à la propreté des voies publiques et à leur protection contre les déjections, ainsi qu'à l'évacuation et au traitement des déchets. Echapperaient cependant à cette procédure certains arrêtés de police municipaux, notamment en matière de mendicité ou de circulation nocturne des mineurs, pour lesquels il conviendrait de maintenir la comparution devant le tribunal de police. Par ailleurs, cette réforme de la procédure de forfaitisation devrait avoir pour conséquence une extension aux arrêtés relatifs à la salubrité publique, des compétences des régies de recettes créées auprès des communes pour l'encaissement des contraventions au code de la route. Cette réforme a reçu un accueil favorable du ministère de la justice et la concertation interministérielle se poursuit.
UMP 12 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O