FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 36815  de  M.   Bouvard Michel ( Union pour un Mouvement Populaire - Savoie ) QE
Ministère interrogé :  industrie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  30/03/2004  page :  2425
Réponse publiée au JO le :  09/08/2005  page :  7690
Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  assurances
Tête d'analyse :  bâtiment et travaux publics
Analyse :  désamiantage. attitude des compagnies d'assurance
Texte de la QUESTION : M. Michel Bouvard attire l'attention de Mme la ministre déléguée à l'industrie sur la situation des opérateurs de repérage d'amiante. En effet, conformément au décret n° 96-97 du 7 février 1996 modifié (art. 10-3 et 10-6), ces entreprises doivent souscrire une assurance professionnelle couvrant l'ensemble des responsabilités civile et professionnelle. Or il se trouve que les assureurs refusent systématiquement de mettre en oeuvre ce type de garantie pour les travaux relatifs à l'amiante. Il souhaite connaître les dispositions que le Gouvernement entend prendre pour remédier à cette situation. - Question transmise à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
Texte de la REPONSE : L'article 3 du décret n° 96-97 du 7 février 1996 relatif à la protection contre les risques sanitaires liés à une exposition à l'amiante précise que les contrôleurs techniques ou les techniciens qui procèdent à la recherche de présence de flocages ou de calorifugeages contenant de l'amiante ou à la vérification de leur état de conservation sont soumis à une obligation d'assurance couvrant leur responsabilité professionnelle pour ce type de mission. Comme ils le font chaque fois qu'ils accordent leur garantie, les assureurs vérifient au moment de la demande de souscription d'un contrat que les entreprises qui sollicitent une couverture d'assurance présentent bien les compétences requises pour exercer l'activité pour laquelle elles demandent à s'assurer. Il serait en effet contraire aux intérêts de l'ensemble des assurés que l'assureur s'expose à prendre en charge des sinistres qui résulteraient d'une absence de qualification professionnelle. Au cas particulier, les travaux de recherche d'amiante exigent des compétences particulières et une grande rigueur dans leur exécution. Il est donc normal que les assureurs n'accordent leur garantie qu'à des entreprises dont ils ont vérifié très strictement les aptitudes à effectuer ce type de travaux. Cette attitude, techniquement fondée, paraît d'autant plus justifiée au regard de l'importance de ces opérations en termes de santé publique. Le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie a demandé à ses services de conduire avec les professionnels une analyse de l'état du marché. Au terme de cette étude, s'il semble que les professionnels qui présentent des qualifications reconnues en cette matière ont pu rencontrer de manière passagère des difficultés pour s'assurer, ils ont finalement pu retrouver des assureurs. Cette situation n'est évidemment pas la même pour des entreprises dont les compétences ne sont pas avérées. De fait, le ministre attire l'attention sur la grande hétérogénéité des qualifications des personnes investissant ce nouveau métier : depuis les véritables contrôleurs techniques jusqu'à des personnes qui ont reçu trois jours de formation pour diagnostiqueurs. Ses services ont sensibilisé la profession sur l'importance de conserver un marché actif et présent. La mise en place par les pouvoirs publics d'une certification et de normes dans ce domaine est une condition essentielle de la rénovation de l'offre d'assurance. L'ordonnance n° 2005-655 du 8 juin 2005 élaborée par le ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement prévoit précisément une action en ce sens.
UMP 12 REP_PUB Rhône-Alpes O