FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 39269  de  M.   Roubaud Jean-Marc ( Union pour un Mouvement Populaire - Gard ) QE
Ministère interrogé :  santé
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  11/05/2004  page :  3439
Réponse publiée au JO le :  31/08/2004  page :  6915
Rubrique :  déchets, pollution et nuisances
Tête d'analyse :  déchets médicaux
Analyse :  élimination. réglementation
Texte de la QUESTION : M. Jean-Marc Roubaud appelle l'attention de M. le ministre de la santé et de la protection sociale sur le problème rencontré par les diabétiques utilisant, dans le cadre de leur traitement journalier, des seringues, aiguilles et stylos pour éliminer ce matériel après usage. En effet, certaines officines de pharmacie n'acceptent pas ou plus de récupérer ces déchets en vue de leur élimination, pas plus que les laboratoires effectuant les analyses. En conséquence, il lui demande s'il entend mettre en place une filière spécifique de récupération afin d'éviter que ce type de déchets médicaux ne se retrouvent mélangés aux ordures ménagères ou pire encore dans la nature.
Texte de la REPONSE : Les déchets devant suivre la filière d'élimination spécifique des déchets d'activités de soins à risques infectieux (ou DASRI) sont définis à l'article R. 1335-1 du code de la santé publique. Ce même code prévoit un traitement spécifique de ces déchets qui permet de limiter les risques de contamination pour la population et les travailleurs chargés de leur élimination. L'article R. 1335-2 du code de la santé publique précise par ailleurs que la responsabilité de l'élimination des DASRI produits dans le cadre du traitement à domicile incombe « à la personne physique qui exerce l'activité productrice de déchets ». Ainsi, les patients, comme les diabétiques qui pratiquent eux-mêmes les soins, sont responsables de l'élimination (conditionnement, collecte et traitement) des déchets produits dans le cadre de l'auto-traitement. D'autre part, les maires qui sont chargés de l'organisation de la collecte des déchets des ménages ont une part de responsabilité dans la protection des employés chargés de cette collecte. A ce titre, mais aussi pour offrir un service à leurs administrés, ils peuvent favoriser ou organiser, au niveau communal, la mise en place de collectes sélectives ou de dispositifs d'apport volontaire des déchets piquants ou coupants des malades en autosoin et des professionnels de santé. Les modalités permettant d'accepter et de regrouper les déchets d'activités de soins à risques infectieux dans les déchetteries ont été précisées par circulaire du 9 juin 2000 des ministres chargés de la santé et de l'environnement. Par ailleurs, la direction générale de la santé (DGS) a lancé une enquête en automne 2003 afin d'analyser les dispositifs mis en place dans les régions pour collecter et traiter les déchets produits par les patients en autotraitement. Elle proposera prochainement des voies d'amélioration.
UMP 12 REP_PUB Languedoc-Roussillon O