Texte de la QUESTION :
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M. Gérard Weber appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur la prolifération de l'ambroisie, notamment dans la région Rhône-Alpes où sa densité est la plus forte. Cette plante ne cesse de se développer et se trouve à l'origine d'allergies de plus en plus nombreuses : asthme, rhinite, conjonctivite, urticaire, eczéma. Près d'une personne sur cinq est concerné. Il est indéniable qu'elle constitue aujourd'hui une menace pour notre santé et les coûts médicaux s'y rapportant sont loin d'être négligeables. Or le domaine agricole semble être le réservoir évident et malheureux de la majorité des plantes d'ambroisie (champs de tournesol). Il paraît donc important de pouvoir associer fortement les agriculteurs à l'élimination de cette plante. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qui pourraient être envisagées à cet effet.
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Texte de la REPONSE :
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L'ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia) est originaire d'Amérique du Nord. Elle est apparue dès la fin du XIXe siècle en France où elle est principalement répandue dans les moyennes vallées du Rhône et de la Loire (Lyonnais, Bas-Dauphiné, Roannais). Cette plante est doublement nuisible pour l'homme. D'une part, l'ambroisie est une mauvaise herbe des cultures de printemps, et notamment du tournesol, du fait de l'absence d'herbicide suffisamment efficace et sélectif : ces deux plantes appartiennent en effet à la même famille botanique (astéracées). D'autre part, l'ambroisie est une source très importante de pollinoses, qui se traduisent essentiellement par des allergies oculaires et respiratoires. Le ministère de l'agriculture et de la pêche attache donc la plus grande attention à l'accroissement rapide des populations de cette espèce adventice sur le territoire français en général, et dans la région Rhône-Alpes en particulier. Les services régionaux de la protection des végétaux des directions régionales de l'agriculture et de la forêt apportent leur soutien à la lutte contre l'ambroisie au travers d'un appui technique aux agriculteurs. Ces derniers sont en outre informés chaque année, par l'intermédiaire des avertissements agricoles, des méfaits liés à la propagation de cette mauvaise herbe. De plus, afin de tenter de résoudre les problèmes de santé publique engendrés par cette plante, des groupes de travail « ambroisie » regroupant les services de la protection des végétaux, ceux de la santé et de l'environnement, sont mis en place dans les régions en vue de définir les modalités pratiques de la lutte contre cette adventice. Enfin, des recherches sont en cours sur l'ambroisie, en particulier à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), afin notamment d'améliorer les techniques de lutte contre cette espèce opportuniste et rudérale, capable d'envahir non seulement les cultures de printemps, mais aussi d'autres espaces ouverts où le sol est à nu.
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