Texte de la REPONSE :
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L'attention du Gouvernement a été appelée sur les difficultés soulevées par le financement des absences de salariés pour formation de conseillers prud'hommes, notamment dans les petites entreprises. Les salariés membres d'un conseil de prud'hommes ont droit pour se former pendant la durée de leur mandat à une autorisation d'absence rémunérée dans la limite de six semaines. Selon les dispositions de l'article L. 514-3 du code du travail, la rémunération du salarié bénéficiaire de cette autorisation d'absence est obligatoirement assurée par l'employeur. Toutefois, ces dépenses sont admises au titre de leur participation au financement de la formation professionnelle. Pour les entreprises de moins de dix salariés, le principe de mutualisation des fonds de la formation professionnelle ne leur permet pas de déduire ces sommes de leur contribution mais entraîne le remboursement ultérieur de ces dépenses par l'organisme paritaire collecteur agréé (art. L. 952-2 et R. 952-3 du code du travail). Le Gouvernement n'envisage pas de modifier ce dispositif qui, s'il impose aux petites entreprises d'avancer cette rémunération, leur permet toutefois de ne pas voir leur plan de formation obéré par celle de leurs salariés exerçant les fonctions de conseillers prud'hommes. La mutualisation des fonds leur permet, en effet, de bénéficier du financement d'actions de formation au-delà de leur capacité contributive.
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