FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 43224  de  M.   Weber Gérard ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardèche ) QE
Ministère interrogé :  agriculture, alimentation et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  06/07/2004  page :  5013
Réponse publiée au JO le :  14/06/2005  page :  6132
Date de signalisat° :  07/06/2005 Date de changement d'attribution :  02/06/2005
Rubrique :  animaux
Tête d'analyse :  campagnols
Analyse :  prolifération. lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Gérard Weber appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur les dégâts causés par le campagnol terrestre dans les vergers. À cet effet, les organisations professionnelles ardéchoises viennent de le saisir pour lui faire part de leurs préoccupations concernant ce problème. En effet aujourd'hui, seule l'utilisation de la bromadiolone est homologuée pour lutter contre ce phénomène mais son application présente de nombreuses limites techniques et environnementales pour une utilisation en verger. Or, il a été prouvé que le phosphure d'hydrogène (PH3), très efficace dans le cadre de la lutte contre la taupe, apparaît comme la « solution technique » la plus fiable et la plus respectueuse de l'environnement contre l'infestation du campagnol. Malgré cela, il semble que l'utilisation du PH3 soit remise en cause par la commission des toxiques et ce retrait d'homologation entraînerait l'impossibilité de traiter de grandes surfaces, donc un handicap majeur pour les agriculteurs du département de l'Ardèche. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qui pourraient être envisagées pour que l'utilisation du PH3 soit maintenue et également étendue pour éviter les désagréments engendrés par les campagnols terrestres.
Texte de la REPONSE : La lutte contre le campagnol terrestre, susceptible de faire des dégâts notamment dans les prairies et les vergers, est organisée sur le plan réglementaire par l'arrêté interministériel du 4 janvier 2005. Cette lutte est fondée sur la surveillance des populations de campagnols et sur des méthodes tant préventives que curatives. La lutte chimique n'est à utiliser qu'en dernier ressort et dans le cadre très strict défini par cet arrêté. Actuellement, seuls des appâts à base de bromadiolone sont autorisés. Des demandes d'extension d'usage pour des spécialités générant du phosphure d'hydrogène, actuellement autorisées pour lutter contre les taupes, ont été déposées auprès des services du ministère chargé de l'agriculture. La commission d'étude de la toxicité avait rendu, dans un premier temps, un avis très réservé sur l'utilisation de phosphure d'hydrogène. De nouveaux éléments ayant été fournis et compte tenu de la révision en cours de l'arrêté interministériel réglementant l'utilisation en agriculture des produits fumigants, cette commission a émis un nouvel avis. Elle indique en particulier que l'utilisation de phosphure d'hydrogène pour lutter contre les campagnols terrestres en arboriculture fruitière et les taupes peut être considérée comme acceptable sous réserve que les applicateurs soient agréés et que les conditions d'utilisation fixées par le projet d'arrêté soient respectées. Cette utilisation ne serait toutefois pas efficace et ainsi pas acceptable au-delà d'une densité de l'ordre de 250 à 300 campagnols par hectare. En conséquence, après avis du comité d'homologation et parution de l'arrêté révisé relatif aux fumigants, les conditions seront réunies pour envisager l'extension de l'autorisation du phosphure d'hydrogène à la lutte contre le campagnol terrestre, notamment en vergers.
UMP 12 REP_PUB Rhône-Alpes O