FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 43545  de  M.   Hillmeyer Francis ( Union pour la Démocratie Française - Haut-Rhin ) QE
Ministère interrogé :  agriculture, alimentation et pêche
Ministère attributaire :  agriculture, alimentation et pêche
Question publiée au JO le :  13/07/2004  page :  5222
Réponse publiée au JO le :  07/12/2004  page :  9691
Date de changement d'attribution :  29/11/2004
Rubrique :  politiques communautaires
Tête d'analyse :  protection des consommateurs
Analyse :  OGM. levée du moratoire. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Francis Hillmeyer attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur la nouvelle réglementation européenne sur les OGM, entrée en vigueur en avril 2004. Elle impose la mention « OGM » dès qu'un produit alimentaire en contient plus de 0,9 %. Cependant, cette réglementation ne concerne pas les produits dérivés des animaux, leur alimentation, le lait, la viande et les oeufs, dans lesquels sont justement concentrés 80 % des OGM. Il lui demande s'il n'y a pas là une lacune importante et si cette réglementation, bonne en soi, procure une sécurité alimentaire suffisante aux consommateurs, alors même que, faute de données scientifiques fiables, personne ne semble encore en mesure de se prononcer de façon réaliste sur la dangerosité ou l'innocuité des OGM.
Texte de la REPONSE : Le gouvernement français s'est félicité de l'adoption, lors du conseil des ministres du 23 juillet 2003, de deux règlements relatifs, d'une part, à la traçabilité et l'étiquetage des organismes génétiquement modifiés et la traçabilité des produits destinés à l'alimentation humaine ou animale produits à partir d'organismes génétiquement modifiés et, d'autre part, aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux génétiquement modifiés. La mise sur le marché de ces produits est subordonnée à une autorisation préalable qui est conditionnée à une évaluation rigoureuse des risques pour la santé publique et l'environnement. Les denrées alimentaires et aliments pour animaux obtenus à partir d'OGM ne peuvent être autorisés à la mise sur le marché que si l'évaluation conclut à l'absence de risques. Par ailleurs, la traçabilité et l'étiquetage s'appliquent désormais à tous les OGM destinés à l'alimentation humaine ou animale, ainsi qu'à leurs dérivés, ce qui devrait permettre aux consommateurs et aux utilisateurs de décider s'ils souhaitent ou non acheter un produit fabriqué à partir d'OGM. L'étiquetage des denrées alimentaires obtenues à partir d'animaux nourris avec des OGM ou des dérivés d'OGM pose des problèmes techniques qu'il conviendrait de résoudre au préalable. Un tel étiquetage suppose une traçabilité complète de la totalité des aliments consommés par les animaux. Or la durée d'élevage de certains animaux et la diversité de leur alimentation rend difficile cette traçabilité. Les contrôles, dont l'efficacité conditionne la fiabilité de l'étiquetage, paraissent également difficiles à mettre en oeuvre. Par ailleurs, pour pouvoir appliquer de façon fiable cet étiquetage et pour éviter toute distorsion de concurrence au détriment des producteurs européens, les mêmes règles devraient être appliquées aux denrées alimentaires importées de pays tiers, ce qui n'est pas possible actuellement, car les règles des pays tiers en matière de traçabilité et d'étiquetage des aliments pour animaux sont dans la plupart des cas moins contraignantes que les règles communautaires. Tant que ces différentes questions ne sont pas résolues, il n'apparaît pas opportun d'envisager l'étiquetage des produits issus d'animaux nourris avec des OGM ou des dérivés d'OGM.
UDF 12 REP_PUB Alsace O