FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 48720  de  M.   Rivière Jérôme ( Union pour un Mouvement Populaire - Alpes-Maritimes ) QE
Ministère interrogé :  agriculture, alimentation et pêche
Ministère attributaire :  agriculture, alimentation et pêche
Question publiée au JO le :  19/10/2004  page :  8026
Réponse publiée au JO le :  01/02/2005  page :  996
Date de changement d'attribution :  29/11/2004
Rubrique :  agriculture
Tête d'analyse :  maladies et parasites
Analyse :  capricorne asiatique. lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Jérôme Rivière appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales à propos de la prolifération du capricorne asiatique. Après avoir été repéré à Gien, dans le Loiret, il apparaît que cet insecte venu de Chine, et beaucoup plus dangereux que les capricornes européens, risque de ravager des espèces végétales en Europe. Il lui demande si les services du ministère ont déterminé l'échelle des risques que peut engendrer cet insecte, et il demande quelles sont les mesures qu'il a prises pour faire face à ce problème.
Texte de la REPONSE : Le capricorne asiatique (Anoplophora glabripennis) est un organisme nuisible aux végétaux classé organisme de quarantaine au niveau communautaire. La lutte contre ce parasite est obligatoire en France. Suite à la découverte du foyer sur la commune de Gien en 2003, un arrêté national définissant les modalités de la lutte à mettre en oeuvre a été pris le 28 mai 2003. En effet, cet insecte xylophage originaire d'Asie, ravageur de nombreuses essences forestières et d'ornement à feuilles caduques qui s'attaque à des arbres sains, est extrêmement difficile à piéger et résiste aux insecticides ; on ne lui connaît aucun prédateur. Actuellement, le seul moyen de lutte reste la destruction des arbres contaminés par incinération. Les deux foyers de Gien et de Sainte-Anne-sur-Brivet identifiés en France ont pour origine une introduction du parasite via des emballages en bois originaires de Chine, emballages ayant servi dans un cas au transport de produits manufacturés et, dans l'autre cas, au transport de dalles en granit destinées à la réfection du centre-ville de la commune. Consciente de ce risque, l'Union européenne a mis en ceuvre des mesures d'urgence contre le risque d'introduction et de propagation via les emballages en bois dès 1999. Ces mesures ont conduit notamment à la mise en ceuvre de procédures de contrôle des emballages en bois de feuillus originaires de Chine dans tous les États membres de l'Union européenne. Les foyers découverts en France résultent d'introductions antérieures à la mise en oeuvre de ces mesures, même si la détection du parasite n'a eu lieu qu'en 2003 pour le premier foyer et 2004 pour le second. Sachant qu'une détection la plus précoce possible suivie d'une éradication correctement organisée est le seul moyen efficace de prévenir l'extension du parasite, l'Association des maires de France a été sollicitée afin de diffuser le plus largement possible les informations utiles vers les communes. Les agents des services techniques municipaux sont ainsi largement sensibilisés à ce problème, ce qui leur permet de participer activement à la surveillance du territoire vis-à-vis de ce parasite. Par ailleurs, les directions régionales de l'agriculture et de la forêt - services régionaux de la protection des végétaux - sont également prêtes à intervenir pour mettre en ceuvre les dispositions de l'arrêté du 28 mai 2003 en cas de tout nouveau signalement d'infestation.
UMP 12 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O