Texte de la REPONSE :
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La résistance bactérienne aux antibiotiques est un problème majeur en partie lié à leur surconsommation. En France, un des pays les plus utilisateurs, environ 30 % des prescriptions sont inappropriées car destinées à traiter des infections virales, essentiellement respiratoires et ORL. Pour préserver l'efficacité des antibiotiques, le ministère de la santé a élaboré en novembre 2001 un plan national dont l'objectif essentiel est d'optimiser la prescription des antibiotiques en ville et à l'hôpital. Certaines mesures ont été mises en oeuvre dès 2002, dont notamment, sous l'égide de la CNAMTS, une campagne d'information grand public, la mise à disposition des professionnels de santé d'outils d'aide à la prescription, une campagne d'information et de formation des médecins à l'utilisation du test de diagnostic rapide de l'angine à streptocoque hémolytique groupe A (TDR). La campagne nationale lancée par la CNAMTS en 2002 a permis depuis cette date une prise de conscience des comportements inadaptés et une meilleure écoute des conseils du médecin. En pratique, cette campagne a permis de faire baisser la consommation d'antibiotiques de 16 %, en évitant ainsi 6,4 millions de traitements inappropriés et permettant à une économie annuelle de 100 millions d'euros. Cette campagne a été reconduite en 2005. On peut d'ores et déjà noter en 2005 une diminution de la progression des prescriptions d'antibiotiques par rapport à 2004 qui n'ont progressé que de 0,5 % en volumes entre novembre 2004 et novembre 2005.
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