FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 56932  de  M.   Biancheri Gabriel ( Union pour un Mouvement Populaire - Drôme ) QE
Ministère interrogé :  agriculture, alimentation et pêche
Ministère attributaire :  agriculture, alimentation et pêche
Question publiée au JO le :  08/02/2005  page :  1204
Réponse publiée au JO le :  12/04/2005  page :  3723
Rubrique :  agriculture
Tête d'analyse :  truffes
Analyse :  truffe de Chine. interdiction
Texte de la QUESTION : M. Gabriel Biancheri attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité sur l'intrusion sur le marché français de la truffe de Chine. La truffe Tuber melanosporum (appelée truffe du Périgord), dont le premier département producteur de France est la Drôme, est le fleuron de la gastronomie française. Seule, celle-ci donne droit à l'appellation « truffe ». Mais l'apparition sur le marché français de la truffe de Chine ébranle la profession trufficole. En effet, ces dernières, très bon marché (moins de 30 euros le kg) ressemblent à s'y méprendre à la Tuber melanosporum mais sont sans saveur et sans intérêt culinaire. Or, on la retrouve de plus en plus dans la consommation courante, soit mélangée à la truffe du Périgord, soit même à l'état pur. Aujourd'hui, nul professionnel ou simple consommateur n'est à l'abri d'acheter de la truffe de Chine pour de la melanosporum. Les clients à l'exportation s'inquiètent et perdent peu à peu confiance car la concurrence sur les prix est pour le moins déloyale. Plus grave encore, c'est le risque de voir cette truffe coloniser peu à peu les truffières françaises ancestrales et nouvelles. C'est pourquoi il lui demande quelles mesures il compte prendre pour interdire la truffe de Chine sur le territoire français (comme cela a été fait en Italie) afin de défendre les intérêts de la trufficulture française et drômoise.
Texte de la REPONSE : La concurrence chinoise dans le domaine de la trufficulture fait actuellement l'objet de la plus grande attention des services de la DGCCRF, qui effectuent annuellement des contrôles sur toutes les truffes commercialisées en France. Ils ont mis en oeuvre l'année dernière un dispositif spécifique visant les importations frauduleuses de truffes chinoises. En liaison avec les services des douanes, une enquête spécifique a été menée pour identifier les réseaux de commercialisation et contrôler les truffes chinoises sur les marchés et chez les divers utilisateurs. Il convient par ailleurs de souligner, dans le prolongement de ce dossier, qu'un accord interprofessionnel sur les normes minimales de commercialisation de la truffe est en cours de préparation avec les services du ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et de la ruralité. Il permettra une transparence accrue du marché, une meilleure information et donc une fidélisation plus grande du consommateur.
UMP 12 REP_PUB Rhône-Alpes O