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Texte de la QUESTION :
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Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les risques de la surconsommation de sel. En effet, manger trop salé augmente la tension artérielle et accélère la formation de plaques d'athérome sur les parois des artères. Les conséquences de cette surconsommation de sel sont plus particulièrement les infarctus cérébraux. L'Organisation mondiale de la santé recommande un apport de 5 grammes de sel par jour. En France, la consommation est de plus de 10 grammes. Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à ce problème de santé, d'une part, et quelles solutions il compte mettre en oeuvre afin d'améliorer l'information des Français sur les dangers d'une trop forte consommation de sel, d'autre part.
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Texte de la REPONSE :
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La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique mentionne, dans son rapport annexé, l'objectif de parvenir à une consommation moyenne de chlorure de sodium inférieure à 8 grammes/personne et par jour contre 9 à 10 grammes en 1999. Cette valeur est issue du travail d'un groupe d'experts réunis par I'AFSSA en 2001-2002. Pour parvenir à cet objectif, deux stratégies majeures sont mises en place. D'une part, l'information de la population et des professionnels de la santé et de la restauration collective sur l'importance de réduire l'apport en sel est effectuée notamment via les guides alimentaires pour la population - et leurs versions spécifiques pour les professionnels de la santé - édités dans le cadre du programme national nutrition santé (PNNS). La diffusion d'affiches sur les repères de consommation pour la population est destinée notamment aux salles d'attente des médecins. Un document de la collection « les Synthèses du PNNS » pour les médecins généralistes est en cours de rédaction sur le thème « alimentation et hypertension artérielle ». D'autre part, à la suite des conclusions du groupe de travail de I'AFSSA en 2002, diverses filières alimentaires avaient manifesté leur volonté de parvenir à une réduction de la teneur en sel des produits alimentaires issus d'un processus industriel ou artisanal. Un suivi de ces engagements est réalisé par la direction générale de la santé. Certaines filières ont déjà pu montrer des améliorations comme le secteur des bouillons et potages qui ont pu en moyenne réduire de 7 % la teneur en sel de leurs produits, tandis que des orientations positives émanent du secteur des fromages ou de la charcuterie. La dispersion des producteurs de plats préparés ne permet pas actuellement d'avoir une vision claire de la situation. La filière pain est, au moins dans certains secteurs géographiques, très engagée. Une étude sur une échantillon national représentatif des 32 000 artisans boulangers et les 250 boulangeries industrielles va être menée au dernier trimestre 2005 afin de faire le point sur ce secteur d'autant plus important que plus de 30 % du sel consommé par les Français provient de leur consommation de pain. Enfin une étude sur un échantillon national représentatif de la population française menée en 2005-2006 par l'Institut de veille sanitaire va faire le point précis sur l'apport en sel.
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