FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 7361  de  M.   Dolez Marc ( Socialiste - Nord ) QE
Ministère interrogé :  agriculture, alimentation et pêche
Ministère attributaire :  recherche
Question publiée au JO le :  25/11/2002  page :  4382
Réponse publiée au JO le :  24/03/2003  page :  2262
Date de changement d'attribution :  17/02/2003
Rubrique :  animaux
Tête d'analyse :  expérimentation animale
Analyse :  substitution. développement
Texte de la QUESTION : M. Marc Dolez appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur le retard pris par la France en matière de limitation de la vivisection et des expérimentations animales. Les normes européennes prescrivent une diminution de 50 % du nombre d'animaux sujets d'expérimentation. Le décret n° 87-848 du 19 octobre 1987 pris pour l'application de l'article 454 du code pénal et du troisième alinéa de l'article 276 du code rural et relatif aux expérimentations animales n'autorise les expérimentations sur l'animal que si aucune méthode ne peut s'y substituer. Or, de nombreuses expérimentations sont encore menées sur des animaux élevés à cet effet, pour étudier certaines maladies génétiques et dégager des thérapies géniques alors que des alternatives à ce type de recherches existent. C'est pourquoi il lui demande s'il entend prendre des mesures visant à remédier à cette situation. - Question transmise à Mme la ministre déléguée à la recherche et aux nouvelles technologies.
Texte de la REPONSE : La directive du Conseil européen n° 86/609 du 24 novembre 1986 qui a été traduite en droit français sous la forme du décret n° 87-848 modifié par le décret n° 2001-464 du 29 mai 2001 prévoit que les recherches sur animaux vivants sont licites dans la mesure où elles revêtent un caractère de nécessité et qu'elles ne peuvent être utilement remplacées par d'autres méthodes. Ces recherches ne peuvent être déployées que dans les champs très précis suivants : diagnostic, prévention et traitement des maladies, activité, efficacité et toxicité des médicaments et des substances chimiques et biologiques, contrôle et évaluation des paramètres physiologiques chez l'homme et les animaux, contrôle de la qualité des denrées alimentaires, et recherches fondamentale et appliquée. Les normes européennes auxquelles la France adhère prescrivent de limiter au strict nécessaire l'usage des animaux sans avancer un quelconque chiffre. Il serait d'ailleurs très surprenant que des limitations quantitatives arbitraires coïncident exactement avec les nécessités des recherches que nos concitoyens sont en lieu d'attendre des pouvoirs publics concernant la sécurité tant individuelle qu'environnementale, et la réduction des souffrances humaines et animales. La situation scientifique actuelle ne permet pas de résoudre les problèmes qui se posent autrement qu'en ayant recours à l'utilisation d'animaux expérimentaux. A chaque fois qu'il sera possible d'obtenir la même sûreté de résultats par l'usage des méthodes substitutives, celles-ci seront mises en oeuvre, puisque dès lors le recours à l'animal ne présentera plus de caractère de nécessité.
SOC 12 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O