FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 81090  de  M.   Cazenave Richard ( Union pour un Mouvement Populaire - Isère ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  20/12/2005  page :  11696
Réponse publiée au JO le :  04/07/2006  page :  7079
Date de signalisat° :  27/06/2006
Rubrique :  administration
Tête d'analyse :  budget
Analyse :  système Microsoft. coût. alternatives
Texte de la QUESTION : M. Richard Cazenave souhaite appeller l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'ensemble des études qui démontrent que l'utilisation de systèmes et logiciels libres (GNU/Linux, OpenSolaris, FreeBSD....) permet de réaliser des économies significatives (70 %) tout en assurant l'indépendance technologique, la pérennité des investissements et la sécurité des informations. Il souhaite connaître le coût des outils Microsoft pour l'administration et le contribuable (on parle de 100 euros par poste) et combien Microsoft paie d'impôts en France. Il lui demande s'il n'est pas temps de privilégier le déploiement de solutions libres (qui peut être assuré par nos SSII, nombreuses et compétentes) plutôt que de recourir à des solutions propriétaires qui nous assujettissent techniquement et financièrement, au seul Microsoft.
Texte de la REPONSE : De nombreux services de l'État lancent des projets de développement informatique qui utilisent le modèle des logiciels libres. Néanmoins, l'administration effectue ses choix selon ses besoins et dans le cadre d'une analyse globale. Ainsi, le choix d'une solution libre est fait lorsqu'il est le plus avantageux. Le modèle économique relatif aux solutions dites libres mérite d'être précisé : les logiciels libres ne sont pas gratuits et les licences libres n'interdisent pas l'existence d'un marché. Développant le service au plus proche des concepteurs de systèmes d'information, les logiciels libres font passer d'une logique d'édition centralisée à un marché de service personnalisé. De grands acteurs l'ont déjà compris et ont anticipé cette évolution dans leurs activités. L'usage des solutions sous licence libre s'accompagne d'un passage au travail collaboratif qui concerne l'ensemble des agents et engage à la mutualisation des investissements entre les administrations, il s'agit là d'un axe fort pour la modernisation de l'État permettant la réduction des dépenses sans nuire au développement des services. Les expériences réalisées confirment que l'évolution en cours peut donc comporter des avantages économiques non négligeables, mais ce ne sont pas les seuls et ils sont à replacer dans le cadre d'une analyse globale. Au niveau des systèmes d'information, les développements sous licence libre sont susceptibles de garantir à l'administration la maîtrise, la pérennité et l'indépendance de ses choix. En effet, l'utilisation des logiciels libres permet de favoriser l'adoption des formats ouverts, qui contribuent : à l'interopérabilité, dans la mesure où elle permet les échanges sans imposer de solution logicielle ; et à la pérennité des données traitées par les administrations. Dans le domaine bureautique, certains ministères ont déjà effectué une migration vers des outils libres, comme OpenOffice, et des études approfondies seront menées qui permettront de définir les orientations à suivre au sein des administrations.
UMP 12 REP_PUB Rhône-Alpes O