FICHE QUESTION
12ème législature
Question N° : 87833  de  M.   Facon Albert ( Socialiste - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  07/03/2006  page :  2281
Réponse publiée au JO le :  09/05/2006  page :  4908
Rubrique :  environnement
Tête d'analyse :  politiques communautaires
Analyse :  OGM
Texte de la QUESTION : M. Albert Facon appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur le projet de loi visant à transposer en droit français la directive 2001/18/CE relative à la dissémination d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'environnement. Il souhaiterait connaître les intentions du Gouvernement en ce qui concerne la protection de l'environnement, des consommateurs et des systèmes agraires conventionnels et biologiques.
Texte de la REPONSE : La directive 2001/18/CE, relative à la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés (OGM) dans l'environnement, renforce les dispositions en matière d'évaluation des risques et de surveillance des OGM. Elle insiste notamment sur la nécessité d'évaluer les risques d'effets directs et indirects, immédiats et différés. Le dispositif existant au plan national s'appuie d'ores et déjà sur des évaluations scientifiques rigoureuses des risques pour la santé et l'environnement réalisées par des instances spécifiques (commission du génie biomoléculaire, agence française de sécurité sanitaire des aliments). En outre, la précaution est déjà prise en compte dans la loi d'orientation agricole adoptée en 1999, où sont établis les principes de surveillance biologique du territoire. Le projet de loi sur les OGM, transposant la directive 2001/18/CE et actuellement en cours d'examen par le Parlement, prévoit des dispositions visant à assurer la coexistence des différents modes d'agriculture sur le territoire. En effet, il est important de permettre à chaque agriculteur de pouvoir choisir librement le mode de production qu'il souhaite pratiquer. Des mesures de coexistence telles que des distances d'isolement vont être précisées par voie réglementaire dès lors que la loi sera promulguée, de façon à garantir un taux de présence fortuite le plus bas possible dans les récoltes de plantes conventionnelles. Afin de permettre une indemnisation rapide en cas de dommage économique lié au dépassement du seuil d'étiquetage de 0,9 %, prévue par la réglementation communautaire, une garantie financière sera rendue obligatoire pour tout producteur d'OGM. Cette garantie pourrait prendre la forme d'une taxe destinée à financer un fonds d'indemnisation, ou d'un contrat d'assurance.
SOC 12 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O