Texte de la REPONSE :
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La France est très attentive à la prise en compte de la lutte contre le paludisme, laquelle est un élément central de sa politique d'aide publique au développement. Les deux dernières réunions du comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) ont confirmé la stratégie de la France en matière d'aide au développement, qui met l'accent sur la consolidation de l'aide à travers le dispositif multilatéral et les objectifs du millénaire, parmi lesquels la lutte contre le paludisme. La France apporte son soutien aux populations atteintes par le paludisme selon différentes modalités : A. Très impliquée dans la création, puis le fonctionnement, du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la France en est devenue en 2005 le second contributeur bilatéral, avec une contribution de 150 millions d'euros. Elle s'est engagée à porter cette contribution en 2006 à 225 millions d'euros, puis en 2007 à 300 millions d'euros. Actuellement, 24 % des financements du Fonds mondial sont consacrés à la lutte contre le paludisme dans plus de 127 pays. Les financements du Fonds représentent 45 % de l'ensemble du financement international de la lutte contre le paludisme et ont déjà permis l'achat de 109 millions de moustiquaires imprégnées et de 264 millions de traitements de polythérapies à base d'artémisinine (ACT). B. La mise en place de plates-formes régionales abritant des experts français permettront aux pays bénéficiaires de financements du Fonds mondial pour lutter contre le paludisme de renforcer, à travers une aide ponctuelle, leurs capacités nationales, en particulier pour l'évaluation de leurs besoins. C. La France est le quatrième contributeur pour le budget régulier de l'OMS. Pour la période 2003 à 2006, le Gouvernement soutient financièrement l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans son initiative « Faire reculer le paludisme » à hauteur de 1 462 000 euros. Le professeur Kazatchkine, ambassadeur pour la lutte contre le VIH/sida et les maladies transmissibles, a participé activement, au nom de la France, aux rencontres des partenaires de « Faire reculer le paludisme », à Yaoundé en novembre 2005, et a rencontré le docteur Arata Kochi (Japon), nouveau directeur du département paludisme de l'OMS, en mars 2006 afin de continuer notre collaboration avec ce département. En outre, la France met à disposition de l'OMS deux experts de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) afin de maintenir sa collaboration active à la mise en place et à l'animation de réseaux OMS (génétique des vecteurs, résistance aux insecticides, etc.) ; il s'agit d'un expert en lutte antivectorielle et d'un spécialiste du paludisme. Un expert est également mis à disposition, par la DGCID, au bureau de l'OMS à Ouagadougou. Dans un contexte de besoins financiers croissants nécessaires à la lutte contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme dans le monde, la France se fait l'avocat d'une contribution de solidarité internationale sur les billets d'avion. La contribution a pris effet en France le 1er juillet 2006 et devrait permettre de récolter environ 200 millions d'euros par an. Quatorze autres pays se sont engagés à mettre en place une telle contribution, ce qui fournira des financements prévisibles et pérennes pour l'achat de médicaments contre le paludisme, ainsi que le VIH/sida et la tuberculose. Cet argent sera notamment versé à une Facilité internationale d'achat de médicaments (UNITAID/FIAM). Celle-ci, ayant retenu les nouveaux traitements du paludisme (ACT) comme l'une de ses cibles prioritaires, met l'accent sur la lutte contre le paludisme. E. Un nouveau réseau français de lutte contre le paludisme, dénommé Malaria Consortium France, vient d'être créé à l'initiative des Amis du Fonds mondial Europe, présidé par l'ancienne ministre de la santé, Mme Michèle Barzach. Ce réseau français est le second constitué en Europe après le réseau Malaria Consortium UK et s'inscrit dans la perspective de créer un réseau européen en lien avec les pays du Sud pour lutter contre le paludisme. Le ministère de la santé et des solidarités est associé aux travaux. F. La France appuie les systèmes de santé à travers l'aide bilatérale mise en oeuvre par l'Agence française de développement. Le renforcement des systèmes de santé est, en effet, fondamental pour lutter de façon efficace contre le paludisme dans les pays en développement. La France plaide dans toutes les réunions internationales en ce sens.
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