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Texte de la REPONSE :
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En mai 2006, une crue exceptionnelle du fleuve Maroni, estimée centennale, a touché la Guyane. Risquant d'avoir un impact sanitaire important, cet événement a conduit à la mise en oeuvre, d'une part, de mesures de prévention contre le paludisme et la dengue, et d'autre part, de mesures de prévention vis-à-vis des pathologies liées à la dégradation du milieu de vie (qualité de l'eau et assainissement en particulier). Mesures de prévention contre le paludisme et la dengue : Le paludisme et la dengue étant des maladies qui sévissent en Guyane, des mesures de prévention (surveillances entomologique et épidémiologique, lutte antivectorielle (LAV), éducation sanitaire...) sont mises en oeuvre tout au long de l'année par le conseil général et la direction de la santé et du développement social (DSDS), service déconcentré du ministère de la santé et des solidarités. Du fait de la crue exceptionnelle, le conseil général de la Guyane, en accord avec la DSDS, a mis en oeuvre en mai 2006 des actions de LAV supplémentaires dans les zones concernées par les inondations. Ces actions ont consisté en un traitement larvicide au téméphos des poches d'eau stagnante et un traitement imagocide (contre l'insecte adulte) au malathion dans les villages le long du fleuve jusqu'à la zone de Maripasoula (Apatou, Apagui, Grand-Santi, Mofina, Loka, Antécume Pata...). Ces traitements ont été renouvelés tous les dix jours dans le bourg de Grand-Santi et une fois par mois dans les autres zones. Des pulvérisations murales de deltaméthrine ont également été entreprises à un rythme fixé selon la date du dernier traitement effectué, ce produit ayant une rémanence de trois à quatre mois. La DSDS a assuré la distribution de deux mille moustiquaires de hamac sur trente-cinq sites isolés de la zone de Grand-Santi et la diffusion d'affichettes de sensibilisation sur la dengue et les moyens de lutte contre le moustique vecteur de la maladie. Mesures prises pour prévenir les autres pathologies : cette crue a entraîné une augmentation de l'incidence des pathologies liées à la dégradation des conditions de vie des populations, et en particulier à la contamination des points d'alimentation en eau. Une recrudescence des diarrhées et un cas suspect de typhoïde ont été signalés en mai par le dispensaire d'Apagui. Une mission d'évaluation de la DSDS, accompagnée de la Croix-Rouge française, s'est immédiatement rendue sur place pour évaluer les situations sanitaire et environnementale. Au vu de l'état des points d'approvisionnement en eau, une distribution d'eau embouteillée a été assurée. En parallèle, la DSDS a rappelé aux populations la nécessité de faire bouillir l'eau avant sa consommation (pratique également encouragée en dehors des épisodes de crue). La distribution de pastilles désinfectantes a été envisagée mais n'a pas été mise en oeuvre car il n'a pas semblé opportun d'introduire de nouvelles pratiques dans un contexte dégradé. Le ministère de l'outre-mer a alloué un crédit de 10 000 euros à la Guyane, qui a été utilisé pour le financement des bouteilles d'eau distribuées aux populations. Parallèlement à ces mesures de prévention et dans une perspective épidémiologique, la DSDS a mis en place une surveillance syndromique (dengue, diarrhées, fièvre et toux, fièvre et ictère, fièvre et éruption) dans les centres de santé situés à proximité du fleuve Maroni.
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