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Texte de la REPONSE : |
La France condamne systématiquement les conséquences humanitaires des opérations de représailles israéliennes dans la Bande de Gaza, de même qu’elle condamne les tirs de roquettes, de missiles ou d’obus de mortier dans le sud d’Israël. La mort de plusieurs enfants palestiniens ou encore le tir d'un missile anti-char sur un bus scolaire israélien ces derniers mois constituent notamment des développements profondément inquiétants. La France appelle régulièrement les parties à la retenue afin d'épargner les vies humaines, de préserver la sécurité des civils et de maintenir la trêve à Gaza.
Cette situation témoigne du fait que la situation de la Bande de Gaza n’est pas viable. La position de la France sur le blocus de Gaza est claire et constante : celui-ci constitue une politique illégale et contreproductive, dont pâtit la population civile, et qui a entraîné une importante récession économique dans le territoire. Avec ses partenaires européens, la France appelle Israël à la levée de ce blocus. La diplomatie française se mobilise pour obtenir des avancées en ce sens, sans transiger pour autant sur les légitimes préoccupations sécuritaires d’Israël.
La France et ses partenaires européens ont obtenu des avancées de la part d’Israël puisque le principe d’un allégement du blocus de Gaza a été décidé par les autorités au lendemain de l’incident de la flottille, le 31 mai 2010. Diverses mesures ont ensuite été prises ou annoncées, notamment une autorisation plus large des importations et une facilitation des projets internationaux de reconstruction.
La situation socio-économique de la population de Gaza reste cependant préoccupante, avec un taux de pauvreté élevé et un chômage massif. Le plan de reconstruction de Gaza élaboré par l'Agence des Nations Unies de secours et travaux pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), suite à l’opération « Plomb durci », progresse, mais l’entrée de matériaux de construction pour les autres projets et la circulation des personnes restent extrêmement limités, et les exportations quasi nulles.
La France, avec ses partenaires européens, appelle Israël à un changement fondamental de politique. Elle continuera à demander aux autorités israéliennes de lever le blocus de façon effective. De nombreuses mesures peuvent être adoptées en ce sens, dont certaines n’auraient pas de conséquence sur la sécurité d’Israël. Les projets de développement des Nations Unies doivent pouvoir être menés sans plus d’obstacle. Des mesures en matière de libéralisation des conditions de circulation des personnes entre Gaza et la Cisjordanie doivent aussi être prises, comme Israël s’y était engagé dans l’accord sur les mouvements et accès signé le 25 novembre 2005 avec l’Autorité palestinienne. La zone maritime autorisée pour les pêcheurs doit être étendue à 12 miles.
L’accord entre Israël et le Hamas qui a conduit à la libération de notre compatriote Gilad Shalit et l’élargissement de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens crée un contexte plus favorable qui doit permettre d’obtenir la levée du blocus de la Bande de Gaza. |