DEBAT :
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CONTRAT DE REDYNAMISATION DU SITE DE DÉFENSE DE BITCHE M. le président. La parole est à M. Céleste
Lett, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire. M.
Céleste Lett. Monsieur le secrétaire d'État chargé de l'aménagement du
territoire, les élus de la Moselle et les habitants de Bitche ont appris avec
soulagement la décision du Président de la République de compenser la
dissolution du 57e régiment d'artillerie en 2009 par l'arrivée d'une unité de
même taille, le 16e bataillon de Chasseurs aujourd'hui stationné en
Allemagne. Depuis l'été dernier, les élus et les acteurs du pays de Bitche,
avec les services de l'État, se sont fortement mobilisés pour faire émerger des
projets de redynamisation dans le cadre du contrat de site. Aujourd'hui, des
interrogations apparaissent quant à la nécessité du maintien de ce contrat de
site et ce malgré les assurances données par vous-même, monsieur le secrétaire
d'État, lors de votre venue à Bitche le 29 juillet dernier, et par le Président
de la République lui-même. M. Jean-Pierre Brard. Vous êtes
sauvés ! M. Céleste Lett. Or, malgré l'arrivée d'un nouveau
régiment, le soutien de l'État se révèle plus que jamais indispensable. Je
rappellerai que ce territoire a déjà souffert par le passé de différentes
restructurations militaires qu'il continue à payer aujourd'hui. Et la crise
économique ne fait qu'aggraver cette situation. C'est une double peine en
quelque sorte. Aussi aimerais-je, monsieur le secrétaire d'État, que vous
confirmiez que l'État maintient le contrat de redynamisation du site de défense
de Bitche et que vous nous donniez des précisions quant au montant de son
enveloppe financière. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe
UMP.) M. Maxime Gremetz. Vous allez avoir le régiment
allemand ! M. le président. La parole est à M. Hubert Falco,
secrétaire d'État chargé de l'aménagement du territoire. M. Hubert
Falco, secrétaire d'État chargé de l'aménagement du territoire.
Monsieur le député, j'ai pu mesurer à vos côtés, le 29 juillet dernier à
Bitche, le désarroi d'une population de 5 000 habitants qui se voyait privée
d'un régiment de 1 200 militaires. M. Albert Facon. Il y en
a d'autres ! M. Hubert Falco, secrétaire d'État. Le
Président de la République a pris la décision de remplacer ce régiment par un
autre de 1 164 militaires. Le 29 juillet, j'ai rencontré une population
traumatisée et des élus responsables qui ont pris leur sort en main avec
courage. Vous avez travaillé aux côtés de l'État à la mise en place d'un comité
de pilotage avec des mesures d'accompagnement, des projets locaux et une méthode
locale fondée sur le dialogue, l'écoute, la concertation, qui vous a permis de
fabriquer un nouveau territoire. Monsieur le député, l'État sera à vos
côtés. M. Maxime Gremetz. C'est qui, l'État ? M.
Hubert Falco, secrétaire d'État. Nous n'allons pas briser cet
élan naturel, cette responsabilité des élus locaux. J'étais le 29 juillet à vos
côtés et j'y serai encore dans quelques semaines. Je me suis également rendu à
Givet la semaine dernière et j'irai sur tous les sites qui verront le départ de
militaires à l'été 2009. Je serai donc à vos côtés pour signer vos contrats
locaux d'accompagnement avec des moyens d'État. Nous avons ainsi déjà maintenu
près de 3 millions d'euros pour accompagner vos différents contrats locaux et
nous irons au-delà en fonction de la vision de développement que vous avez mise
en place sur votre territoire. L'État ne vous abandonnera pas.
(Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
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