FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 10504  de  M.   Mesquida Kléber ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Hérault ) QE
Ministère interrogé :  Économie, finances et emploi
Ministère attributaire :  Économie, industrie et emploi
Question publiée au JO le :  13/11/2007  page :  6963
Réponse publiée au JO le :  09/09/2008  page :  7791
Date de changement d'attribution :  18/03/2008
Rubrique :  emploi
Tête d'analyse :  perspectives
Analyse :  ANPE et UNEDIC. fusion. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Kléber Mesquida attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi sur la question de la fusion ANPE/Unedic, perspective de création d'un établissement fusionné dont le statut n'est pas connu. Le projet de fusion intègre, au-delà de sa structure, le statut du contrat de travail, la réforme du marché du travail, la sécurisation des parcours, les systèmes d'indemnisation des demandeurs d'emploi. On note la disparition du terme « public », un nouveau statut du personnel de droit privé ; les salariés de l'ANPE relevant d'un statut public et les salariés des ASSEDIC régis par une convention collective, pourraient y être affectés ; pour les nouveaux postes, ils seraient embauchés directement sous le nouveau statut. Ces dispositions font craindre la fin des garanties offertes par le statut public du personnel. Le risque de cette fusion organisationnelle des deux établissements pourrait s'engager dans un contrôle du retour à l'emploi des chômeurs indépendamment des conditions salariales, de statut, de conditions professionnelles. Une orientation contenue dans le rapport du MEDEF de février 2004, qui préconisait « un véritable pouvoir de contrôle assorti de la possibilité de supprimer le versement des allocations alors qu'actuellement seuls les agents publics relevant du ministère chargé de l'emploi sont compétents » ! Aussi, il lui demande quelles mesures il compte prendre pour mettre à l'ordre du jour une concertation avec tous les syndicats et organisations de chômeurs dans le but de préserver l'indépendance du service public dans cette réorganisation.
Texte de la REPONSE : La France entend respecter les engagements pris lors de la ratification de la convention n° 88 de l'OIT. C'est pourquoi la loi rappelle que les agents de l'institution nationale sont chargés d'une mission de service public et que leur convention collective devra comporter les stipulations en matière de stabilité de l'emploi et de protection à l'égard des influences extérieures nécessaires à l'accomplissement de cette mission. Par ailleurs, lors du comité supérieur de l'emploi du 19 novembre 2007, la ministre de l'économie, des finances et de l'emploi a eu l'occasion d'affirmer que la mise en place de la fusion s'effectuerait pour les personnels dans des conditions propices à les rassurer pleinement sur leur situation et leur emploi. Le statut des agents de la nouvelle institution sera fixé par une convention collective agréée par l'État (L. 311-7-7). Des dispositions spécifiques sont prévues à l'article 7 de la loi pour permettre aux personnels issus de l'ANPE et de l'ensemble Unédic-Assédic de conserver, pendant la période de transition, les garanties résultant de leurs statuts respectifs. La convention collective d'accueil devra comporter les garanties nécessaires à l'accomplissement des missions de service public de l'institution. L'article 7 organise le transfert à la nouvelle institution des personnels de l'ANPE et des personnels de l'Unédic et des Assédic qui participent aux missions de l'institution. Des garanties sont prévues pour les personnels issus de l'ANPE et du réseau Unédic-Assédic, selon des modalités qui tiennent compte des spécificités de leur statut respectif. Ainsi, les personnels de l'ANPE auront un droit d'option entre le régime statutaire du décret du 31 décembre 2003 portant statut des agents contractuels de droit public de l'ANPE et la nouvelle convention collective applicable aux personnels de l'institution. Quant aux agents de l'Unédic et des Assédic, ils conservent leur convention collective qui leur est applicable actuellement, jusqu'à ce qu'une nouvelle convention couvrant l'ensemble des agents de la nouvelle institution ait pu être négociée. La deuxième garantie sur laquelle la ministre s'est engagée concerne l'absence de réduction des effectifs liée à la fusion. L'objet de la réforme n'est pas de réduire les effectifs mais bien au contraire de tirer partie de celle-ci pour accroître les moyens directement mis au service des usagers pour accompagner l'ensemble des demandeurs d'emploi, indemnisés ou non indemnisés, et en particulier les personnes les plus éloignées de l'emploi. Enfin, dans le cadre de la réorganisation du réseau et de la mise en place d'un maillage territorial cohérent et de proximité, il n'y aura pas de mobilité imposée. Les mobilités seront proposées ainsi que d'autres possibilités telle la polyvalence et la formation.
S.R.C. 13 REP_PUB Languedoc-Roussillon O