FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 10569  de  M.   Flory Jean-Claude ( Union pour un Mouvement Populaire - Ardèche ) QE
Ministère interrogé :  Santé, jeunesse et sports
Ministère attributaire :  Santé et sports
Question publiée au JO le :  20/11/2007  page :  7206
Réponse publiée au JO le :  17/03/2009  page :  2624
Date de changement d'attribution :  12/01/2009
Rubrique :  recherche
Tête d'analyse :  médecine
Analyse :  diabète. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Flory interroge Mme la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports sur l'identification que viennent de faire des chercheurs français concernant une nouvelle mutation génétique impliquée dans le diabète néonatal qui pourrait révolutionner le traitement du diabète. L'aboutissement de ces recherches tendrait à démontrer que le traitement du diabète pourrait se satisfaire à des prises de comprimés antidiabétiques par voie buccale. Dans ce cas, les patients ne seraient plus soumis à la prise de l'insuline, ce qui aurait pour effet un changement radical des méthodes de traitement de cette maladie. Il la prie de bien vouloir lui faire savoir quel est l'état actuel des recherches et les moyens qui sont mis en oeuvre pour renforcer la recherche en fonction de ces nouvelles découvertes.
Texte de la REPONSE : Le diabète néonatal transitoire (DNT) et le diabète néonatal permanent (DNP) concernent 1 sur 300 000 à 400 000 naissances. Les jeunes enfants atteints de DNT développent un diabète dans leurs premières semaines de vie avec rémission au bout de quelques mois et réapparition possible d'un état de diabète permanent, habituellement au moment de l'adolescence ou à l'âge adulte. Les efforts de recherche ont montré qu'un peu plus d'un tiers des DNP sont l'objet de mutations dans les gènes KCNJ11 et ABC C8 sensibles à une thérapeutique médicamenteuses. Leur identification pourrait ainsi conduire à modifier le traitement des patients en substituant l'insulinothérapie par un traitement par des médicaments sulfonylurés. L'amélioration de ces connaissances est due à un important effort de recherche sur le diabète tant clinique que fondamental. Ainsi, en 2007, l'Agence nationale de la recherche a consacré 61 % des aides à la recherche fondamentale. L'Association pour la recherche sur le diabète (ARD) finances les travaux de chercheurs sélectionnés par le comité d'experts internationaux du programme national de recherche sur le diabète (PNR-D), lancé à l'initiative de l'INSERM. Chaque année, les meilleurs projets dans le domaine de la recherche sur le diabète et les maladies métaboliques sont choisis avec l'objectif d'accroître les connaissances sur les facteurs moléculaires et cliniques responsables du diabète et de ses complications. Une réorganisation de la politique de recherche en France est en cours, le diabète est une des maladies qui en bénéficiera. Un comité ministériel d'orientation de la recherche (COMIOR), créé en mars 2008, va permettre au ministère chargé de la santé, en concertation avec le ministère de la recherche, pilote interministériel de la politique de la recherche, de remplir sa mission d'orientation dans le secteur de la recherche biomédical et en santé mais aussi de réaliser son rôle de cotutelle de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).
UMP 13 REP_PUB Rhône-Alpes O