Texte de la QUESTION :
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M. André Wojciechowski attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre du travail, de l'emploi et de la santé, chargée de la santé, sur le fait qu'en France, deux tendances fortes caractérisent la profession de médecin : la persistance d'inégalités territoriales importantes et une féminisation rapide des professions médicales particulièrement chez les généralistes. Malgré quelques mesures mises en oeuvre (prime à l'installation), on observe aujourd'hui exactement la même disparité de densité médicale que celle qui prévalait au début des années 1970, exemple d'un écart de 1 à 3,1 entre le Pas-de-Calais (densité médicale de 52,3 médecins pour 100 000 habitants) et les Alpes-Maritimes (162,9) en 1971. Aujourd'hui, un écart maximum est relevé entre l'Eure (118 médecins pour 100 000 habitants) et Paris intra-muros (367,3). Confrontée au vieillissement de la population française, cette disparité est aujourd'hui problématique dans les secteurs où la densité est la plus faible. On observe au sein de ces zones, que les médecins compensent la faiblesse de leur nombre par une forte activité. Le nombre d'actes annuels moyen est de 8 900 dans les zones en difficulté et de 8 500 dans ces zones fragiles contre une moyenne nationale de 5 000 actes par médecin généraliste libéral. Il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement concernant la réforme des inégalités territoriales dans le domaine de la santé et la sécurité des médecins (de plus en plus d'agressions à leur encontre) dans les zones sensibles.
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