DEBAT :
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SITUATION DE L'HÔPITAL À WALLIS-ET-FUTUNA M. le président. La parole est à M. Albert
Likuvalu, pour le groupe socialiste, radical, citoyen et divers
gauche. M. Albert Likuvalu. Sous couvert d'une meilleure
organisation par la régionalisation, la réforme de l'hôpital actuellement en
discussion annonce, en réalité, une marchandisation de la santé et de l'hôpital
public. Nos hôpitaux publics manquent cruellement de moyens et de personnels
soignants, particulièrement d'infirmières. Cette situation est encore plus
grave à Wallis-et-Futuna. La grève de l'agence de santé locale qui, bien
qu'oubliée par les médias, a paralysé la santé dans l'archipel pendant trois
semaines, a montré que nous souffrons non seulement du même manque de moyens que
les hôpitaux de métropole, mais que, de surcroît, nous devons supporter le
mépris des responsables mandatés par Paris et l'ignorance de nos difficultés en
matière de pouvoir d'achat. Le sentiment que m'inspire cette réforme, madame
la ministre, c'est que vous avez reculé devant les supposées inquiétudes des
professions médicales, et que ce texte pose des problèmes sans en résoudre aucun
! Dès lors, ma question est la suivante : ne craignez-vous pas de mettre en
péril le service public de la santé, y compris à Wallis-et-Futuna, où tant de
difficultés s'accumulent déjà ? (Applaudissements sur les bancs des groupes
SRC et GDR.) M. le président. La parole est à Mme
Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports. Mme
Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports.
La question de la santé à Wallis et Futuna retient toute mon attention.
(" Ah ! " sur les bancs du groupe SRC.) L'organisation du système de
santé de cet archipel, qui compte 15 000 habitants, diffère de celle de la
métropole, car le directeur de l'agence régionale de santé est aussi directeur
des établissements de santé. En effet, il n'y a pas de médecins généralistes à
Wallis-et-Futuna, mais 17 médecins et un hôpital de 60 lits à Wallis, un autre
de 21 lits à Futuna et deux dispensaires. Plusieurs difficultés ont récemment
surgi. Un mouvement social est né, et un préavis de grève a été lancé le 2 mars.
J'ai immédiatement envoyé un médiateur afin de régler ces questions.
(Murmures sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Plusieurs
députés socialistes. M. Jégo ? Mme Roselyne
Bachelot-Narquin, ministre de la santé. Un accord a été trouvé
le 8 mars ; il a reçu l'approbation de l'ensemble des responsables locaux. Le
préfet de l'archipel, M. Paolantoni, et le directeur de l'agence de santé ont
rencontré le roi de Wallis et celui de Futuna, qui ont bien voulu parapher cet
accord. Soyez donc assuré, monsieur le député, que les questions de santé dans
cette région ultramarine ont toute notre attention, et que nous recherchons
activement des solutions ! Mme la présidente. Mes chers
collègues, je vous demande de montrer la même attention pour les deux dernières
questions que celle que vous avez eue durant toute cette séance.
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