Texte de la QUESTION :
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M. Jean-Claude Guibal attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire sur les inquiétudes exprimées par le syndicat national des professions du chien et du chat relatives à l'ordonnance n° 2011-78 du 20 janvier 2011. Cette ordonnance vise à définir l'exercice illégal de la médecine et de la chirurgie des animaux et modifie à cet effet certains articles du code rural. En l'état, cette ordonnance risque d'avoir de graves conséquences pour les professionnels du chien et du chat notamment les éleveurs et les éducateurs comportementalistes. Alors que les éleveurs d'animaux de viande ont obtenu des dérogations pour des actes infirmiers, les éleveurs d'animaux de compagnie ont été oubliés. Or les éleveurs de chiens et de chats sont les infirmiers de leur cheptel : administration par voie parentérale de produits aux mères ou aux chiots et chatons lors de la mise-bas, traitement d'insuline, prise de sang pour les tests de progestérone, insémination artificielle, soins de première urgence ou de petite urgence. Ces professionnels ont acquis ces compétences soit auprès des vétérinaires soit dans le cadre de leur formation en bac pro élevage canin et félin ou BP éducateurs, diplômes de niveau IV. Dès lors, la profession demande que l'ordonnance précitée autorise les propriétaires ou détenteurs professionnels d'animaux, ou leurs salariés, dès lors qu'ils justifient de compétences adaptées et définies par décret, à pratiquer certains actes de médecine ou de chirurgie dont la liste est fixée, selon les espèces, par arrêté du ministre chargé de l'agriculture. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelle suite il entend donner à la légitime demande de ces professionnels non vétérinaires.
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