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Texte de la REPONSE : |
Les interrogations sur les conditions de travail des professionnels de la natation relèvent de la convention collective nationale du sport et donc des partenaires sociaux, pour les professionnels du secteur privé et des instances en charge de la fonction publique territoriale pour les professionnels du secteur public.
Concernant le fait que la natation ne serait plus considérée comme s’exerçant en environnement spécifique, il convient de préciser ce qui suit. Si les activités aquatiques figuraient effectivement au nombre des activités dites « à risques », catégorie qui n’était au demeurant juridiquement pas définie, elles n’ont en revanche jamais appartenu à la liste des activités relevant de l’environnement spécifique, fixée à l’article R. 212-7 du Code du sport.
L’organisation de la surveillance de la natation et plus largement des activités aquatiques, qui fait l’objet dans le Code du sport de dispositions spécifiques, n’a donc pas connu de modification liée à la classification des activités physiques et sportives.
S’agissant de la rénovation et de la construction de la filière des activités aquatiques et de la natation, aujourd’hui achevée, il importe de souligner qu’elle intervient au terme d’une longue concertation. Conformément aux principes de travail retenus en la matière tous les acteurs concernés, et en particulier les fédérations et les organisations professionnelles, les services déconcentrés du ministère ont, en effet, été associés à la construction de cette filière.
Les difficultés de recrutement de professionnels qualifiés pour assurer à la fois l’enseignement de la natation et la surveillance des activités de natation et de baignade auxquelles sont confrontées les collectivités territoriales, en particulier pendant la saison estivale, ne laissent pas indifférents les pouvoirs publics. C’est en effet pour pallier la pénurie de maîtres nageurs sauveteurs (MNS) que les services du ministère des sports, en concertation avec l’ensemble des acteurs de la filière et en particulier les organisations professionnelles de MNS, ont procédé à une réforme des diplômes de la filière des activités aquatiques et de la natation, au bénéfice des candidats non encore diplômés et des candidats diplômés.
C’est ainsi que par arrêté du 8 novembre 2010 paru au Journal officiel de la République française du 18 novembre 2010, a été créée la spécialité « activités aquatiques et de la natation » (AAN) du brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BP JEPS). Cette spécialité confère le titre de MNS permettant ainsi d’assurer également la surveillance, contrairement à la spécialité « activités aquatiques » à laquelle elle se substitue et qui est assortie des prérogatives d’exercice limitées à de l’enseignement. Les titulaires du BP JEPS AAN auront d’entrée, la double compétence enseignement et surveillance.
Concomitamment aux travaux de rénovation du BP JEPS et afin de faciliter l’employabilité des personnes titulaires du BP JEPS, spécialité « activités aquatiques », il avait été créé, par arrêté interministériel du 15 mars 2010 (cosigné par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et le ministère de l’intérieur, de l’Outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration), une certification complémentaire : le certificat de spécialisation (CS) « sauvetage et sécurité en milieu aquatique ». Ce CS, qui confère le titre de MNS, est également associé aux mentions du diplôme d’Etat de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, spécialité « perfectionnement sportif » (DE JEPS) et du diplôme d’Etat supérieur de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, spécialité « performance sportive » (DES JEPS) relatives aux activités aquatiques et de la natation.
Il convient de souligner que l’arrêté du 15 mars 2010 ci-dessus mentionné, porte simultanément création d’une unité d’enseignement « sauvetage et sécurité en milieu aquatique » ayant vocation à être intégrée à certains diplômes relevant de la filière universitaire des sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) et confèrent le titre de MNS à leurs titulaires.
Les modifications substantielles apportées au dispositif réglementant la filière, devraient permettre à court terme aux collectivités territoriales, de disposer de personnels qualifiés en nombre suffisant.
Il faut également noter que le ministère des sports a confié au Centre d’analyse des formations, des emplois, des métiers de l’animation et du sport (GIP CAFEMAS) une étude afin de mieux cerner quantitativement et qualitativement la situation et les besoins avérés dans le domaine de l’encadrement des activités de la natation.
En ce qui concerne plus particulièrement la surveillance des baignades ouvertes au public, le ministère de l’intérieur, de l’Outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, en relation avec le ministère des sports, a rénové le brevet national de sécurité et sauvetage aquatique (BNSSA), afin de l’adapter aux besoins actuels, à travers la publication au Journal Officiel du 30 juin 2011 de l’arrêté du 22 juin 2011. |