FICHE QUESTION
13ème législature
Question N° : 111805  de  M.   Ménard Christian ( Union pour un Mouvement Populaire - Finistère ) QE
Ministère interrogé :  Commerce, artisanat, PME, tourisme, services et consommation
Ministère attributaire :  Commerce, artisanat et consommation
Question publiée au JO le :  21/06/2011  page :  6432
Réponse publiée au JO le :  30/08/2011  page :  9370
Date de changement d'attribution :  29/06/2011
Rubrique :  télécommunications
Tête d'analyse :  téléphone
Analyse :  portables. opérateurs. concurrence
Texte de la QUESTION : M. Christian Ménard attire l'attention de M. le secrétaire d'État auprès de la ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, sur la durée d'engagement pour les souscripteurs d'un abonnement de téléphonie mobile. En effet, 75 % des abonnés souscrivent un engagement de deux ans, ce qui freine significativement leur mobilité et donc la concurrence dans le secteur de la téléphonie mobile. À ce titre, le dernier observatoire de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) est pour le moins instructif. Il montre la percée des opérateurs de réseau mobile virtuels (MVNO) sur le marché. Après avoir longtemps stagnée, la part de marché de ces nouveaux opérateurs vient d'atteindre 9,87 % des particuliers, grâce à une forte progression fin 2010, début 2011. Si l'offre des MVNO s'est significativement améliorée, cette hausse s'explique aussi par l'opportunité, pour certains consommateurs, de résilier leur abonnement suite à la hausse de la TVA. Ainsi, les MVNO ont enregistré 570 000 abonnés supplémentaires entre décembre 2010 et mars 2011, contre une perte de 524 000 pour les trois opérateurs de réseau. L'occasion de résilier sans frais a, en effet, été saisie par nombre de consommateurs. La rapide progression des MVNO, à cette occasion, montre donc que la fidélité des abonnés est contrainte. Aussi importe-t-il de réduire la durée maximale d'engagement à 12 mois au lieu de 24 (mesure recommandée par l'ARCEP dès 2006). Cette décision dynamiserait la concurrence et favoriserait l'arrivée prochaine d'un quatrième opérateur d'autant que la discussion prochaine d'un projet de loi visant à renforcer les droits et la protection des consommateurs serait susceptible de porter cette question. Il lui demande de bien vouloir préciser quelles dispositions il entend prendre en la matière.
Texte de la REPONSE : L'encadrement à douze mois des durées minimales d'engagement des contrats de services de communications électroniques pourrait aller à l'encontre des intérêts des consommateurs. Plus précisément, cet encadrement pourrait conduire à une augmentation des prix, en particulier dans l'hypothèse où les consommateurs se verraient proposer une moindre subvention des terminaux. En effet, les durées d'engagement contribuent pour certains opérateurs à l'amortissement du coût d'acquisition des clients. En outre, la question de la réduction des durées minimales d'engagement a déjà été traitée dans le cadre de la loi n° 2008-3 du 3 janvier 2008 pour le développement de la concurrence au service des consommateurs. Cette loi encadre doublement les durées minimales d'engagement. Tout d'abord, elle interdit les durées d'engagement excédant vingt-quatre mois. Elle oblige ensuite les opérateurs à proposer aux consommateurs, pour toute offre assortie d'une durée d'engagement excédant douze mois, la même offre comportant des durées d'engagement n'excédant pas douze mois, tout en reconnaissant que ces dernières pourront être plus chères. À ce titre, des offres comportant des durées d'engagement de douze mois sont donc déjà systématiquement commercialisées. Enfin, un projet de loi renforçant les droits, la protection et l'information des consommateurs a été déposé au Parlement. Il accentue encore les mesures prévues par la loi du 3 janvier 2008 en prévoyant qu'une offre sans engagement sera disponible chez chaque opérateur pour chaque catégorie de services de communications électroniques.
UMP 13 REP_PUB Bretagne O